Le Parti démocratique sénégalais est devenu une armée mexicaine dans la banlieue dakaroise. Trois ténors revendiquent chacun le leadership. Une guerre de positionnement qui met en mal l’unité du parti de Me WADE.
Depuis les départs respectifs de Daour Niang NDIAYE et de Mamadou Seck, le Pds peine toujours à avoir un responsable départemental. Ce, malgré les multiples tentatives de médiation de certains ténors du parti. Chacun revendique le leadership. A ce jeu, trois responsables se signalent. Il s’agit de Cheikh Dieng, actuel maire de Djidah Thiaroye Kao, Amadou Diarra maire de Pikine-Nord, le duo Me Amadou Sall, maire de Thiaroye Gare, et Abdoulaye Diop maire de Guinaw rails Sud.
Ainsi, les réunions des uns sont systématiquement boycottées par les autres et vice-versa. Pire, dans certaines fédérations, des ténors remettent en cause les responsables désignés par le parti et boycottent les réunions.
Cette division s’est manifestée encore lors du scrutin référendaire avec la contestation d’Amadou Sall choisi pourtant par le parti. Ses rivaux mettaient en avant le fait qu’il n’a «jamais gagné sa base naturelle de Thiaroye gare».
Outre ces querelles de leadership, l’ancien parti au pouvoir est également secoué par les nombreux départs vers le parti de Modou Diagne Fada. Une situation qui risque de fragiliser davantage le PDS.
De côté des jeunes libéraux on peine également à mobiliser les troupes en raison d’un problème de leadership qui date des derniers renouvellements de 2011.
Même son de cloche du côté des femmes. Car depuis que leur présidente Binta Laye Thiaw a gelé ses activités, les femmes libérales peinent à s’accorder sur une responsable départementale. Une situation qui risque d’entraver la dynamique unitaire de l’opposition pour les prochaines élections législatives. «Si à Pikine l’opposition peine à s’unir et à travailler comme il se doit, c’est à cause des divisions internes au sein du PDS. Une chose que la direction de ce parti doit résoudre», confie un responsable d’un parti d’opposition.
Walf