L’affaire opposant le chauffeur Yéro Gaye et la petite A. B. Cissé a été appelée mardi devant le tribunal d’Instance de Pikine Guédiawaye. La fillette de 12 ans a été fauchée par une voiture de l’administration conduite par le prévenu. Elle a été amputée des deux jambes. Le délibéré est fixé au 08 octobre prochain.
La vie de la fillette A.B. Cissé est compromise à jamais du fait qu’elle a perdu l’usage de ses jambes. Heurtée par une voiture conduite par le chauffeur Yéro Gaye, elle a été amputée des deux jambes. A seulement douze ans. A.B. Cissé a été heurtée près du technopôle de Pikine alors qu’elle marchait sur la chaussée.
La voiture qui roulait à vive allure, a voulu éviter un autre véhicule qui venait dans le sens opposé (Guédiawaye-Pikine). C’est ainsi que le chauffeur qui ne pouvait plus maîtriser la machine roulante s’est projeté au niveau du trottoir. Ce qui devait arriver, arriva. A.B. Cissé a été heurtée. Tombée à même le sol, le véhicule passe sur ses frêles jambes qui seront broyées. Conduite à l’hôpital, les médecins n’ont eu d’autre solution que de l’amputer.
A la barre, le chauffeur a repris les mêmes explications contenues dans le procès-verbal de l’audition préliminaire. Il a soutenu qu’il revenait d’une manifestation politique lorsque l’accident est survenu. Pour se dédouaner, il a invoqué le destin. Ce qui a irrité aussi bien le procureur que le président de la chambre. « C’est à cause de l’indiscipline de gens comme vous que les gens meurent sur nos routes. A cause de votre action, cette fillette a perdu à vie l’usage de ses jambes. Son avenir est hypothéqué » a martelé le procureur.
Le président de la chambre a abondé dans le même sens en insistant sur la pléthore d’accidents et de morts sur nos routes à cause essentiellement de l’indiscipline des chauffeurs. « Comment pouvez-vous faire un surnombre dans le véhicule L200 et rouler à vive allure ? » a-t-il demandé au prévenu. Le maître des poursuites a requis l’application de la loi. Le président a mis l’affaire en délibéré pour le 08 octobre prochain avant d’expliquer aux parents de la partie civile que puisque le véhicule était assuré, ils reviendront prendre l’ordonnance du tribunal pour paiement auprès de l’assureur.