La décision du gouvernement de retirer l’exploitation du Groupe Yavuz Selim à l’association Baskent Egitim au profit de Maarif heurte la conscience des syndicalistes. D’après le secrétaire général du Cadre unitaire des enseignants du moyen-secondaire (Cusems), Abdoulaye Ndoye, la menace de fermeture de l’école Yavuz Selim en pleine année scolaire trouble les élèves qui sont la centralité de l’éducation.
Selon Le Soleil, c’est en conférence de presse qui s’est tenue hier, après un tête-à-tête avec l’administration de l’établissement, le responsable syndical a dit sa préoccupation face à une volonté réelle de bafouer leur souveraineté à travers une décision unilatérale. « Nous informerons nos instances qui prendront les décisions qui s’imposent », a expliqué le syndicaliste, non sans regretter l’avenir sombre des enfants.
Le 1er secrétaire général adjoint de l’Union démocratique des enseignants et enseignantes du Sénégal, Diab Sène, a prévenu que les syndicalistes n’accepteront pas que le corps enseignant soit dévoyé.
Car l’appel à candidatures, lancé par le gouvernement turc, montre que le corps professoral et administratif sera recruté sans le profil adéquat. Ce qui mènera tout droit à une fermeture de l’école. Il bat aussi en brèche l’information selon laquelle les Turcs de Yavuz Selim sont une menace sécuritaire pour notre pays, parce que ce groupe est au Sénégal depuis 20 ans. Il a ajouté que nombreux sont les élèves bénéficiaires de bourses et originaires de familles démunies. Et si jamais l’école est fermée, ils seront dans des difficultés, leurs parents ayant des soucis pour assurer leur scolarité. « Le peuple doit se dresser contre cette forfaiture », a invité le syndicaliste.