Trois mois après son combat contre Modou Lô, le Tigre de Fass est toujours amer. Dans un entretien accordé à L’Observateur, Gris Bordeaux ne cache pas son amertume lorsqu’il évoque ce duel qui a vu le Roc des Parcelles prendre le meilleur sur lui.
Sur les erreurs qu’il a commises lors de ce combat, Ibrahima Ndione de son vrai nom, reste formel : c’est l’énervement qui l’a perdu. « J’étais trop excité. A un moment donné, je tenais plus à humilier mon adversaire. Dans un combat, quand tu t’énerves, tu perds le contrôle. Tes actions sont irréfléchies. Après ma défaite, quand j’ai revu le combat, je me suis dit que ce n’était pas moi. Mais il arrive qu’on s’énerve dans un combat. Je voulais écraser mon adversaire. C’est l’erreur qui m’a privé de victoire. Calme et serein, ça ne se serait pas passé ainsi. Modou Lô et moi nous nous sommes affrontés une première fois. Je le connais bien. Si je n’avais pas attaqué, il n’y aurait pas eu de combat. Je l’ai perdu dignement. En sport, si l’un des adversaires ne commet pas d’erreur, l’autre ne va jamais gagner », a-t-il dit. Mais quant à savoir s’il a eu le temps de panser ses blessures morales après sa défaite, Grix Bordeaux est toujours amer. « Elle ne passe passe pas. Jamais défaite ne m’a fait aussi mal. Je suis un sportif de haut niveau, je sais que les victoires vont avec les défaites, mais j’ai du mal à digérer ce revers. J’étais très optimiste. En mon for intérieur, Modou Lô ne peut me terrasser. C’était ma conviction tout comme mes supporters. Cela a été un choc pour tout le monde.