Grève de la faim des détenus de Rebeuss: Les réponses de Sidiki Kaba

Grève de la faim des détenus de Rebeuss: Les réponses de Sidiki Kaba

Dans sa réponse par rapport à la grève de la faim des détenus de Rebeuss, le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a annoncé la hausse de leur pension alimentaire dans le prochain budget, l’enrôlement de plusieurs dossiers lors des prochaines Chambres criminelles.
Depuis plus de 72 h, les détenus de Rebeuss observent une grève de la faim pour dénoncer les mauvaises conditions de détention, le surpeuplement carcéral, les longues détentions préventives.
Le gouvernement essaie de calmer leur colère en empilant les belles promesses pour les pousser à se remettre autour de la table pour recommencer à s’alimenter. Alors qu’ils ont faim de justice.
En réponse à leur requête, le ministre de la Justice et Garde des sceaux a indiqué hier, en marge de la Journée des notaires, que leurs dossiers sont en cours d’examen. «Avec la prochaine audience des Chambres criminelles, qui va avoir lieu les mois prochains, beaucoup de dossiers seront examinés», a promis Me Sidiki Kaba. Il s’agira de concrétiser une promesse après les réformes judicaires qui ont mis en place les Chambres criminelles et les Tribunaux de grande instance.
Aujourd’hui, les citoyens en rupture avec la société ne veulent pas se nourrir de promesses.
Dans son discours apaisant, l’ex-président de la Fidh a annoncé une autre bonne nouvelle : c’est l’augmentation de leur pension alimentaire quotidienne qui va passer dans le budget à venir de 721 à 1 000 F Cfa. «Cette progression va améliorer au moins les conditions d’alimentation, donc des conditions carcérales. Je pense que ce message a été bien compris et ils attendent que leur procès ait lieu dans les prochains mois», explique le Garde des sceaux.
Il faut rappeler que Sidiki Kaba avait visité lundi dernier, la prison de Rebeuss pour s’enquérir des conditions de vie des détenus et de travail des gardes pénitentiaires. Il avait constaté et déploré, à l’issue de cette visite, les effectifs pléthoriques et avait promis d’améliorer les conditions de vie des détenus, d’accélérer les projets de construction des prisons à Dakar et à l’intérieur du pays.
En début d’année, il avait lancé cet ambitieux projet de construction de nouvelles Mac à Sébikotane et dans les capitales régionales pour désengorger les prisons actuelles pleines à craquer.
Le président de la République avait annoncé, lors de sa dernière visite à l’Ucad le 31 août, l’ouverture du procès concernant le meurtre du l’étudiant Bassirou Faye en octobre. Cette promesse est en train «d’être respectée», estime Sidiki Kaba. Il se félicite du fait que pour une fois dans l’histoire judiciaire du Sénégal, un crime sera élucidé à une vitesse salutaire. «Le président de la République a voulu très rapidement que la lumière soit faite», a rappelé Me Kaba. En atteste, évoque-t-il, les différentes phases par lesquelles l’affaire est passée pour que tout se déroule dans la célérité, tout en réunissant le maximum de preuves de manière à ce que la justice ne se trompe pas. «Expertise balistique, autopsie mais en même temps enquête policière, enquête judiciaire et arrestation», a rappelé le ministre. Concernant les trois personnes qui avaient été successivement arrêtées,
Sidiki Kaba s’explique : «Parce que le procureur poursuit sur la base des indices, mais le juge c’est sur la base des preuves, après donc avoir examiné l’ensemble des témoignages, l’ensemble des éléments dont il dispose, le juge a estimé que c’est Mohamed Bougaleb qui va être renvoyé devant la Chambre criminelle.» Le ministre informe que le procès de Boughaleb aura lieu dès l’ouverture des Chambres criminelles. «C’est un signe assez important et donc l’engagement du Président a été bien respecté car il a tenu à ce que cette affaire ne reste pas longtemps et ne se perde pas dans les dossiers classés sans suite», rassure Me Kaba.
Le Quotidien

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