Khalifa Sall ne figure pas sur la liste des grâces présidentielles. En cette veille de Tabaski (Aïd el Kébir), 11 personnes ont bénéficié du décret de grâce. Une remise de peine totale à 11 détenus condamnés entre 3 et 24 mois pour diverses infractions, entre autres, vol, escroquerie, coups et blessures volontaires et une remise de peine à 20 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs.
Et l’ancien maire de Dakar ne fait pas partie du lot. Khalifa Sall, condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme et emprisonné en mars 2017, pour détournement de deniers publics passera, la Tabaski à Rebeuss.
Selon des sources qui requièrent l’anonymat, Khalifa sall ne pouvait pas bénéficier de cette grâce. Débouté par la Cour Suprême, il a récemment introduit un recours à la Cour suprême sur son mandat de député. « Tant qu’il y a un recours, il ne peut y avoir de grâce », explique-t-elles. Ensuite, « la demande de grâce ne peut se faire que par le concerné ou ses avocats. Ce qui n’est pas le cas de Khalifa Sall. Et un collectif de soutien ne peut se substituer à lui ou ses avocats », soulignent-elles.
Son avocat, Me El Mamoudou Ndiaye, interrogé par emedia.sn, soutenait que Khalifa Sall n’a jamais été demandeur d’une grâce. « Il ne prendra pas l’initiative de le faire. C’est un combat de principe. Il est clair et constant dans sa position. Ce n’est pas à lui de demander une grâce. Il a dit clairement qu’il ne demandera pas de grâce », a indiqué l’avocat rapporte emedia