Le Président de la République Macky Sall a procédé hier à la pose de la première pierre du grand stade de football de Diamnadio. Un véritable joyau au vu de la moquette de ce futur temple du football. D’autres infrastructures, en direction des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2022 que le Sénégal aura le privilège d’abriter, qui ne seront pas seulement sportives vont être érigées. Entretemps, le TER va sortir des chantiers durant cette année 2020, des infrastructures permettant de faciliter la mobilité, déjà entamées vont être terminées, de nouvelles infrastructures hôtelières verront le jour. Les JOJ, finalement une aubaine pour le Sénégal. A travers le sport, d’autres secteurs de l’économie nationale, notamment le tourisme vont pouvoir bénéficier de ses retombées.
Il y a également qu’avec l’exploitation du pétrole et du gaz aidant, voilà qui devrait booster le Plan Sénégal émergent (PSE) si cher au Chef de l’Etat Macky Sall qui devrait alors se prévaloir, au moment de quitter le Sénégal en 2024, d’un bilan qu’aucun autre de ses prédécesseurs n’aura réussi à la tête du Sénégal.
Le Président de la République, Macky Sall devra cependant se garder dans un coin de sa tête qu’il doit faire face à certains sujets brûlants qui devront justement lui permettre d’atteindre les objectifs qu’il se fixe pour le Sénégal. Le Président de la République Macky Sall, au lendemain de sa réélection lors du scrutin de février 2019, avait cru bon de supprimer le poste de Premier ministre et d’ouvrir la page de la fast-track, en composant selon les objectifs fixés à tout un chacun de former un nouveau gouvernement. Mais que d’énergumènes qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes dans le gouvernement, s’ils ne font toujours que de travers tout ce qu’on leur recommande.
Un gouvernement qui fait tout de travers
Que devient le PSE, si la bonne gouvernance devient toujours une préoccupation pour le Sénégal ? Si des ministres sont incapables de traduire en actes les souhaits du Chef de l’Etat. Au passage, nul ne sait quelle mouche a pu piquer le Chef de l’Etat en supprimant le poste de Premier ministre, alors que le meilleur exemple réussi de fast-track au Sénégal, c’était à l’époque où lui-même Chef du gouvernement avait réussi à traduire en actes tous les projets à l’époque du Président Me Abdoulaye Wade. Rien que cela aurait pu le servir d’exemple. Seulement, le Chef de l’Etat a subi entre temps l’influence néfaste des comploteurs tapis dans son Palais qui ont voulu placer dans l’équipe gouvernementale des personnes maniables selon leurs désirs.
C’est pourquoi, toute l’urgence du remaniement ministériel annoncé mais reporté à plusieurs reprises. Que peuvent servir dans ce gouvernement, les ministres Amadou Hott, Abdoulaye Daouda Diallo qui se partagent les fragments de l’éclatement du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, mais qui traînent les pieds dans le cadre de la mise en œuvre du PSE. Le Ministre du Pétrole =et des Energies rattrapés par des scandales à milliards (affaire Akilee). Des ministres qui passent leur temps à se crêper les chignons en pleine réunion de conseil des ministres, au point que le Chef de l’Etat est obligé de recourir à l’avis du ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba. Ironie du sort ! Amadou Ba était celui qui avait en charge le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et qui avait réussi à faire adhérer des bailleurs de fonds au financement du PSE.
Amadou Hott et Abdoulaye Daouda Diallo trainent les pieds
Des ministres peuvent se signaler à travers leurs maladresses. Qui a sonné le ministre Oumar Youm au point de fouler aux pieds toutes les convenances en matière de diplomatie pour adresser une lettre de protestation à son homologue en France contre la déclaration de l’ambassadeur de France au Sénégal à propos de la date de sortie du TER ou alors au refus de la direction de l’entreprise EIFFAGE de renégocier le contrat sur l’autoroute à péage ? Une sortie populiste, alors qu’il y avait la bonne voie pour le gouvernement de protester contre la France.
Où se trouvent le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, alors que le Sénégal est confronté à la pire de ses campagnes de commercialisation, son homologue de la Jeunesse Néné Fatoumata Tall qui à vrai dire les Sénégalais se souviennent à peine si elle fait partie de l’équipe gouvernementale ? Devinez quoi ? Le ministère de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire, un pilier dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin et de la jeunesse, locomotive du PSE peine à se faire de la visibilité. Pour cause, Mme Zahra Iyane Thiam qui occupe ce département a visiblement les regards lorgnés ailleurs…