Avant-hier (mardi, ndlr), dans la soirée, les réseaux sociaux étaient en ébullition. Et pour cause, la mort annoncée du comédien Golbert Diagne avait créé une vague d’émotions et de compassion sur la toile. Coup de théâtre, l’information a plus tard été démentie par ses proches. Ce n’est malheureusement pas la première fausse mort de célébrité que l’on annonce. Le chanteur religieux Doudou Kende Mbaye, le préparateur mystique de l’écurie Fass Moussa Ngingue, l’artiste Oumar Pène et l’actuel Secrétaire Général de la Présidence Boun Abdallah Dionne, en ont aussi pâti…
Golbert Diagne : Alors qu’il était entouré des siens, dans l’intimité de sa maison à Saint-Louis, sa quiétude sera bouleversée par une annonce des plus invraisemblables : son décès ! Non Golbert Diagne n’est pas mort. Il est bien vivant. Ce scénario macabre s’est pourtant joué avant-hier soir et la représentation a été donnée sur les réseaux sociaux. L’infox qui s’est répandue à la vitesse lumière, a soulevé une vive émotion au sein des internautes. Chacun y allant de son sentiment. C’est vers 17 heures que l’information a commencé à être colportée. La rumeur arrive aux oreilles du comédien qui n’y prête pas attention sur le moment. Seulement, la rumeur se fait beaucoup plus insistante vers les coups de 22 heures. Le Hastag #Rip Golbert est déclenché sur la toile. L’inquiétude commence sérieusement à monter. Ses proches ne sachant plus à quel Saint se vouer, câble au téléphone ses enfants qui tentent de circonscrire les dégâts. Le mal est déjà fait. Malal Junior Diagne est dans l’obligation de faire un démenti sur les ondes de la RFM et sur l’antenne de la TFM. Golbert Diagne, quant à lui, est contraint de se filmer en instantané pour ensuite l’envoyer aux membres de sa famille qui croyaient dur comme fer à sa mort. Une étape à laquelle, il s’est préparé psychologiquement. «La mort est inéluctable» soutient-il. La preuve, il a acheté sa place au cimetière depuis une quinzaine d’années. Mais pour le moment, il continue de couler des jours heureux. La vie continue…
Moussa Gningue : C’était un 19 mars 2019, lorsque le monde de la lutte a cru s’effondrer. Un des siens, Moussa Gningue de l’écurie Fass a été «tué» par Dame rumeur. Tard dans la nuit, la nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre pour prendre une plus grande ampleur au petit matin. Vers 1 h du matin, le sorcier de Fass a été réveillé par un coup de fil international. Son interlocuteur l’appelle, nerveux la voix tremblotante pour vérifier s’il est bien en vie. Lui préfère en rire et prendre la nouvelle comme une grosse blague, avant de tirer la couverture sur lui et de se recoucher. Mais après un second, puis un troisième appel, il comprend alors que c’est du sérieux. Au même moment, ses enfants sont réveillés par des amis et voisins inquiets. Toute la maisonnée est debout. Vers 7 heures, les sites par lesquels tout est parti dans la nuit, se font plus insistants. Le décès du préparateur mystique est relayée et repris par plusieurs médias en ligne. Le domicile de Moussa Gningue est pris d’assaut. Ses proches tiennent à le voir en chair et en os pour chasser de leur esprit cette mort soudaine. Tandis que beaucoup moins ébranlés, lui parle d’erreur de communication et pardonne à l’auteur de cette fausse information. Toujours est-il que pour rassurer au mieux sa famille et ses amis, il est passé en direct dans la matinale de la TFM, «Yewoulen». «Je suis bien vivant et bien portant» lâche au bout du combiné.
Boun Abdallah Dionne : L’information est tombée comme un couperet. C’était en juillet dernier. L’actuel Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence Boun Abdallah Dionne, qui était en France pour des soins médicaux a été déclaré mort. La toile s’enflamme, ses photos sont partagées aux rythmes des clics. Le buzz est énorme. Sauf qu’il est à prendre avec des pincettes. La réalité est autre : le sieur n’est même pas à l’article de la mort. C’est un de ses proches dit-on, celui qui l’a élevé qui a perdu la vie. Ses proches se sont empressés de rétablir la vérité via les réseaux sociaux et certains médias, avant de lui souhaiter une meilleure santé. L’un de ses frères Cheikh Diop Dionne a d’ailleurs pris la parole pour infirmer cette rumeur persistante qui voudrait que Mahammad soit décédé.
Doudou Kende Mbaye : En un temps record, l’annonce de sa disparition a enflé pour finalement se dégonfler comme un ballon de baudruche. Ce n’était que du vent, du pipeau. Le chantre religieux Doudou Kende Mbaye est bien portant. Le 14 janvier passé, lorsque la nouvelle faisait les choux gras de la presse en ligne, il était chez lui à Keur Ndiaye lô et se portait comme un charme. Pendant ce temps, certains de ses inconditionnels et des riverains avaient rallié son domicile à Tivaouane, pour s’enquérir de la situation. Heureusement, c’était une fausse alerte. Toutefois, celle-ci n’a pas manqué de plonger sa famille dans une profonde tristesse. Doudou Kende Mbaye a pour sa part, été très affecté par cette annonce. Ne comprenant pas comment une telle déclaration peut-être portée à la connaissance du public, sans au préalable, être recoupée. «Au début, je n’ai pas pris cette affaire très au sérieux. Ce n’est qu’après que j’ai vraiment réalisé et j’ai eu très mal», fait-il savoir. Et pour calmer les ardeurs de certains, il a fallu que l’un de ses proches, en l’occurrence Sam Mboup, fasse une vidéo pour appeler à la contenance…
Oumar Pène : En 2014, ses nombreux admirateurs étaient assez sceptiques quant à son état de santé. Le chanteur avait disparu de la scène et était un temps établi en France où il se soignait. C’est sans doute ce qui a donné du crédit à cette fausse information sur sa mort. Oumar Pène avait été opéré de la carotide et avait même perdu la voix. Des rumeurs faisaient également état de son amputation. Mais au final, il n’en était rien. «Quand on fait le métier que j’exerce, il faut s’attendre à tout et aux plus folles rumeurs. Mais, il faut tout prendre avec beaucoup de philosophie. Cela ne m’a nullement affecté. D’ailleurs, cela m’a même fait rigoler ce jour-là. C’était un dimanche et je regardais un combat de lutte, Ousmane, mon manager m’a appelé, a demandé des nouvelles de Banna et a raccroché aussitôt. Il était au courant de la nouvelle, mais ne m’a rien dit. Cela m’a interpellé. Je l’ai rappelé, il n’a rien voulu me dire. J’ai appelé un autre de mes collaborateurs, Maodo, qui m’a annoncé la nouvelle. Je me trouvais en France. J’en ai parlé à mon épouse et on s’est mis à rigoler comme pas possible. Cela m’amusait, mais je ne mesurais pas l’ampleur que cela prenait à Dakar. Cela ne m’a pas affecté outre mesure» a- t- il confié. Plus de peur que de mal…