Gestion du PUDC par le PNUD : Le Congad, en colère, peste et recadre

amacodou-diouf

 

Les ONG sénégalaises regroupées au sein du CONGAD ne sont pas du tout content de voir le président de la République confier la gestion du Programme de développement communautaire (PUDC) au PNUD, une organisation onusienne.

Très catégorique, le CONGAD déclare dans un communiqué que l’Etat sénégalais déshabille ses agences pour habiller le PNUD. Ce qui va à l’encontre à la mission de cette organisation des NAtions-Unies. Selon ce conseil des ONG ajoute que le PNUD se met en porte-à-faux avec ses orientations.

« Le PNUD n’a pas vocation d’exécuter des programmes, à notre connaissance. Au même tire que les partenairees financiers et technique, le PNUD a une obligation de mobiliser des ressources pour le Sénégal mais aussi de renforcer lms capacités des acteurs de développement. Il ne pourrait jamais en aucun cas se substituer à des acteurs traditionnels qui sont sur le terrain et qui exécutent des programmes de développement économique et social sur notre pays… », a étalé Amacodou Diouf, président du conseil d’administration du CONGAD.

Selon lui, il y a des organisations dans ce pays qui ont de l’expérience et qui n’ont jamais failli dans l’exercice de mission. C’est pourquoi, il ne saurait être question de donner ce travail au PNUD dont la mission est tout autre, a ajouté Amacodou Diouf.

« Le deuxième aspect est que n’approuvons le fait de dire que compte tenu du fait que on doit observer une approche participative que le PNUD devra exécuter ce programme-là parce que doté d’une expérience de je ne sais quoi », a-t-il fait savoir avant d’indiquer : « de toutes les façons, dans ce pays aussi, il existe des structures de développement qui ont une forte expérience en matière d’exécution de projets; dans ce pays aussi il existe des structures de développement, des agences même créées par l’Etat du Sénégal et qui  n’ont pas connu de problème de délai ni de recyclage de financements destinés au Sénégal ou à des entités bien indiquées dans ce pays. Donc, nous n’avons pas vu pourquoi le PNUD devrait accepter de prendre en charge la mise en œuvre d’un programme qui est composé des ressources du contribuable sénégalais. Et c’est pourquoi nous avons que certainement l’administrateur du PNUD qui est à New-York va s’approprier de cette expérience sénégalaise pour la promouvoir dans d’autres pays au moment où les fonds deviennent de plus en plus rares pour le financement du développement ».

Lors du lancement de ce programme, mardi dernier, le président Macky Sall a précisé que la totalité du budget a été financé entièrement sur fonds propres, avec un coût à terme de 422 milliards de Fcfa. «Cela permettra de réaliser 829.000km de pistes rurales, 730 forages et châteaux d’eau, en plus des volets électrification et équipements ruraux». Pour cette phase pilote 2015-2017, il est prévu la réalisation de 3.048km de pistes rurales, 5.000 équipements de transformation et/ou des décortiqueuses et batteuses. Sans oublier les 325 villages à électrifier, tout comme les 250 forages et châteaux d’eau à construire ou réhabiliter. Ce qui fait dire au président de la République «qu’en tant que projet-test, il (Pudc) cristallise les attentes et nous pourrions le reconduire après évaluation, suivant le degré de satisfaction et de l’obligation de résultats». Tout cela, selon le chef de l’Etat, «sous une plus forte implication aux initiatives à la base par une meilleure implication des acteurs et des bénéficiaires dans la formulation des stratégies de développement locales et leur mise en œuvre».

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