Gambie: Yaya Jammeh dans l’impasse et parle d’arrangement. Dakar et Washington menacent et promettent « l’enfer ».

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Il a bluffé tout le monde. Son fameux coup de théâtre félicitant son successeur n’avait pas fini de créer l’émoi chez bon nombre d’observateurs. Voici que Yaya Jammeh retourne sa veste en rejetant les élections. « Je m’y attendais… », diront certains. En tout cas, le train a vite fait était mis en marche avec l’intervention de la Communauté internationale. Une délégation de l’Onu devra se rendre, aujourd’hui, en Gambie, afin de tenter de faire revenir à la raison, le président sortant.

Réussiront-ils ce que d’aucuns qualifieront de « mission impossible »? Certains analystes considèrent que Yaya Jammeh ne compte pas lâcher prise de peur des représailles qui pèsent sur sa tête. Une délégation doit se rendre, ce mardi, en Gambie afin de tenter un coup de maître. La délégation sera conduite par Elen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, en compagnie de Muhammadu Buhari du Nigéria, de Ernest Bai Koroma de Sierra Leone, du président sortant du Ghana, John Dramani Mahama.

A vouloir chasser le naturel, il revient toujours au galop. Yaya Jammeh s’accroche au pouvoir, après 22 ans de dictature à la tête de la Gambie. Ainsi, en contestant sa défaite, il s’est débarrassé d’un manteau de démocrate dans lequel il n’était visiblement pas à l’aise. Une posture qui risque de lui coûter cher car, s’il s’entête à s’accrocher au pouvoir, une intervention onusienne est envisageable. Il risque de périr par les armes.

Les menaces fusent de partout. Yaya Jammeh est dans l’impasse. D’abord, c’est le Sénégal qui lance un avertissement au dictateur. 800.000, c’est le nombre de ressortissant sénégalais basés en Gambie. A cet effet, afin de protéger ces derniers d’éventuelles représailles, le Gouvernement sénégalais a déployé des commandos à la frontière. Sa mission, protéger nos compatriotes en cas de troubles majeurs. Dakar suit ainsi de très près l’évolution de la situation en Gambie.

Dakar bande ainsi ses muscles, Washington menace en promettant l’enfer à Jammeh. Donald Trump indiquait que ce dernier pourrait terminer comme Khdafi, s’il ne lâche pas prise. Sous la pression internationale, il ne parle plus de réorganisation des élections mais, plutôt, d’arbitrage de la Cour suprême pour vider ce contentieux électoral.

Au moment où la mission de l’Onu met le train en marche en se rendant, ce mardi, au pays de Yaya Jammeh, les yeux restent figés sur la Gambie. Espérons qu’Elen Johnson Sirleaf et Cie réussissent à le faire revenir à la raison.

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