Le 10 janvier prochain, la Cour suprême doit statuer sur le recours officiel déposé par le clan de Jammeh qui conteste les résultats de la présidentielle en Gambie, et le 19 janvier le président sortant doit céder le pouvoir à son successeur Adama Barrow. Tous les chefs d’Etat de la Cédéao ont annoncé qu’ils seraient présents à l’inauguration. Une inauguration à propos de laquelle Jammeh a déclaré qu’elle n’aurait pas lieu. Dans l’attente, de plus en plus d’officiels Gambiens affichent leur soutien à Adama Barrow.
Le dernier en date à avoir apporté son appui à Adama Barrow est Abdoulie Bah, le maire de la capitale gambienne, Banjul. Il s’est déplacé le 24 décembre au domicile du président élu pour lui afficher « son plus fort soutien ». « Je promets de travailler avec le nouveau gouvernement pour le développement de notre capitale et du pays », a-t-il déclaré à la presse.
Ce n’est pas le seul à avoir affiché son soutien au président élu dans les urnes. « Un à un, tous les officiels lâchent Jammeh, ils savent que c’est fini », explique ainsi une source diplomatique gambienne. En effet, la liste des soutiens à Barrow ne cesse de s’allonger. Le 18 décembre, 11 ambassadeurs de Gambie, de Pékin à New York en passant par Dakar, ont appelé Jammeh à respecter le choix des urnes.
Le lendemain, le 19, c’était l’association des avocats qui apportait son soutien à Adama Barrow, puis l’union des enseignants, le syndicat de la presse, la chambre de commerce, les syndicats de médecins.
Bref, l’immense majorité de la société civile gambienne s’est déclarée en faveur de l’alternance démocratique. Une alternance qui doit avoir lieu le 19 janvier, date officielle de la passation de pouvoir.
Source: Rfi