La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho) est préoccupée par la dégradation de la situation humanitaire et des droits de l’Homme en Gambie, marquée par des arrestations arbitraires des partisans du Président nouvellement élu, la fermeture des médias et l’afflux de milliers de réfugiés vers le Sénégal et la Guinée-Bissau.
Ainsi dans un communiqué datant d’hier, lundi 16 janvier, la Raddho exige du Président sortant Yayah Jammeh le respect de la souveraineté populaire.
La Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (Raddho) exige du Président sortant Yaya Jammeh le respect de la souveraineté populaire, telle qu’exprimée lors du scrutin présidentiel du 1er décembre 2016, conformément à la Constitution gambienne et à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
Dans un communiqué en date d’hier, lundi 16 janvier, la Raddho demande aux autorités gouvernementales de mettre un terme aux actes d’intimidation et aux arrestations arbitraires perpétrées par les forces de sécurité contre les journalistes et les membres de l’opposition.
Elle demande aussi à la Cedeao de prendre toutes dispositions pour que l’actuelle transition politique en Gambie se déroule de manière pacifique en recourant, au besoin, à des sanctions économiques ciblées pour contraindre le Président Jammeh à céder le pouvoir à son successeur.
Ainsi elle exhorte l’union Africaine et les Nations Unies à ne ménager aucun effort pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale en Gambie. Avant de lancer un appel aux populations sénégalaises et bissau-guinéennes et aux organisations de la société civile, afin qu’elles accueillent et assistent, dans la pure tradition africaine, les réfugiés et les personnes déplacées de Gambie.
« La Raddho demande aux gouvernements de Guinée-Bissau et du Sénégal, aux agences des Nations Unies et à la Communauté Internationale d’apporter aux frères et sœurs de Gambie qui se battent pour le respect des règles élémentaires de la démocratie, l’aide nécessaire pour faire face, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention des Nations Unies sur les réfugiés, de la Convention de l’OUA régissant les aspects propres aux réfugiés africains, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples et de la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique, aux effets collatéraux de la crise post-électorale en Gambie », lit-on dans le communiqué.