Heure suprême pour Yahya Jammeh dont les présidents africains Muhammadu Buhari, Ellen Joahnson Sirleaf et Ernest Bai Koroma vont encore une fois demander de se retirer du pouvoir au nom de la Cedeao, dans un contexte difficile pour lui.
Aucun des cinq juges de la Cour Suprême devant plancher sur le contentieux électoral n’est encore arrivé à Banjul.
Il s’agit en effet de cinq juges étrangers, notamment des nigérians et des Sierra-Léonais sollicités par le président sortant. Alors qu’il était censé être à Banjul depuis quelques jours, le juge sierra-léonais Nicolas Browne-Mark a été aperçu ce lundi même à Freetown, informe Bbc.
Quant au juge Nigerian Onogeme Uduma qui devait siéger demain en qualité de président de la Cour Suprême, il a déjà fait ce week-end aux autorités gambiennes qu’il ne pourrait être disponible qu’en mai ou en novembre.
Dans une lettre au ministère gambien de la justice, il explique que la date choisie n’est pas compatible avec ses obligations vis-à-vis de l’agenda judiciaire de son pays. Cinq juges gambiens de la Cour Suprême ont quitté le pays après avoir remis véhicules de fonction et autres aux autorités.
Autre coup dur pour le président sortant, son ministre de la communication et un de ses plus fidèles appuis, Sherif Bodjan a également fui la Gambie.
Yahya Jammeh a donc désormais très peu de marge de manœuvre pour faire invalider les résultats de la présidentielle de décembre.