Les agents trois agents du ministère de l’Environnement arrêtés en Gambie devraient rejoindre Dakar aujourd’hui. Interpellés à la frontière gambienne le week-end dernier, c’est seulement hier en début de soirée que le président Yaya Jammeh a donné l’ordre de les libérer. Mais pour obtenir cette libération, le Sénégal a dû habilement manier le bâton et la carotte, nous apprend L’Enquête.
Lorsque le président Jammeh fut informé de l’arrestation des trois agents sénégalais, il a immédiatement instruit son ministre de l’Intérieur de prendre les choses en main et d’attendre ses instructions. Gardés à vue au commissariat de police de Bansang, le journal explique que l’atmosphère était très tendue au lendemain de leur arrestation puisque Jammeh ne cessait de balancer des insanités arguant que les techniciens ne sont rien d’autre que des espions sénégalais envoyés en mission de reconnaissance. Le président gambien a même signifié qu’il n’hésiterait pas à renvoyer à Dakar l’ambassadeur sénégalais, Saliou Ndiaye, s’il tentait une quelconque démarche. Pendant ce temps, la National Intelligence Agency (NIA) faisait un monitoring des réactions très fermes de personnalités du monde politique et des médias. Mais dans la nuit du lundi à mardi, les radios des opposants gambiens dans la diaspora ont fait passer en boucle une information » Breaking news » annonçant que les troupes de l’armée du Sénégal sont positionnées non loin des frontières gambiennes et sont prêtes à intervenir pour dégager Jammeh en cas de manifestations populaires. Les appels téléphoniques qui s’en suivent sont unanimes à reconnaître l’erreur de Banjul pour avoir arrêté ces agents. La NIA rend compte à Jammeh qui se résout finalement à donner carte blanche à son ministre des Affaires étrangères pour finaliser les discussions avec Saliou Ndiaye pour la libération des agents.