Des militaires ont lu à la radio d’Etat un message aujourd’hui aux environs de 6h30 (heure locale) indiquant qu’un « Conseil national de restauration » était mis en place au Gabon en l’absence du président Ali Bongo hospitalisé au Maroc.
Des militaires ont lu à la radio d’Etat un message aujourd’hui aux environs de 6h30 (heure locale) indiquant qu’un « Conseil national de restauration » était mis en place au Gabon en l’absence du président Ali Bongo hospitalisé au Maroc.
Le message a été lu par un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la Garde Républicaine (GR), et se disant président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS). Trois militaires, coiffés des bérets verts de la GR, étaient visibles sur une vidéo de leur prise de parole circulant sur les réseaux sociaux et authentifiée par l’AFP.
Le mouvement « demande à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre à nous », a déclaré le militaire en annonçant la mise en place de ce « Conseil national de restauration ». « Nous ne pouvons abandonner la patrie », a-t-il déclaré en jugeant les institutions « illégitimes et illégales ».
Il a souligné que « le jour tant attendu est arrivé où l’armée a décidé de se mettre aux côtés de son peuple afin de sauver le Gabon du chaos ». « Si vous êtes en train de manger, arrêtez. Si vous êtes en train de prendre un verre, arrêtez. Si vous dormez, réveillez-vous. Réveillez vos voisins (…), levez vous comme un seul homme et prenez le contrôle de la rue », a encore déclaré le militaire à la radio, appelant à occuper les édifices publics et aéroports dans tout le pays. Le 31 décembre, le président Bongo a pris la parole pour la première fois depuis son hospitalisation. Cette prise de parole, peu fluide, était pour le MPJFDS une « honte » pour un « pays (qui) a perdu sa dignité ».
Des coups de feu ont été entendus au même moment par l’AFP autour de la Radio Télévision Gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre de Libreville. Des blindés des forces de sécurité gabonaises bloquaient à 7h l’accès à ce boulevard, a constaté un correspondant.
Figaro