La presse française se fait une nouvelle fois l’écho d’une affaire privée gabonaise à la finalité douteuse. Cette fois ci c’est le « journal du dimanche » (JDD, ndlr) qui donne parole à une mère d’une fille supposée du président de la République gabonaise.
Joyce Ondo affirme depuis l’Europe où elle vit avec sa fille, qu’elle est la mère d’une fille d’Ali Bongo que ce dernier n’a pas reconnu.
Au nom de sa fille Amissa de 17 ans, elle assigne de fait le président gabonais en reconnaissance de paternité.
Celle qui indique avoir refusé en 1998 une maison mais accepté une voiture (mercedes C180, ndlr) d’Ali Bongo, a dépose plainte dans un tribunal d’une ville de province française (Angers, ndlr) en espérant qu’elle atterrisse jusqu’au palais du bord de mer de Libreville.
La mère indique qu’elle a jusque là voulu « protéger »Ali Bongo sans expliquer pour autant la raison de cette soudaine sortie médiatique en France et dans un contexte de présidentielle à venir dans laquelle il est candidat à sa succession. « Je me suis tue pendant trop longtemps pour le protéger », confie t’elle aux journalistes français.
Elle explique également en avoir discuté avec Omar Bongo en 2005, ce dernier lui aurait répondu que son fils ne savait pas « garder les femmes ».
Le journal français indique que la justice française doit désormais transmettre l’assignation à la présidence du Gabon sans pour autant donner plus de détails.
L’affaire qui relève pourtant de la sphère privée est étrangement mise en lumière et portée à la presse française par l’avocat français des deux « plaignantes », Me Olivier Pardo. L’avocat « VIP » du barreau de Paris aux honoraires très haut de gamme par ailleurs en charge de la défense des Obiang N’Guema dans l’affaire des biens mal acquis.
Elle tourne à l’analyse politique des confrères français qui lient l’affaire à la présidentielle à venir en évoquant un éventuel test ADN, mentionné en possibilité par l’avocat, du président gabonais si cher à l’opposition radicale. Ils embrayent ainsi au lieu commun de cette dernière, qu’Ali Bongo ne serait pas gabonais et donc pas éligible.
De quoi jeter le doute sur la finalité de l’entreprise médiatique qui tombe au lendemain de la célébration de la journée nationale de la femme au Gabon, déjà suspectée d’acte militant par les observateurs.