G5 SAHEL : Exclure le Sénégal d’un tel projet, d’une telle volonté est tout simplement scandaleux et illogique !

G5 SAHEL : Exclure le Sénégal d’un tel projet, d’une telle volonté est tout simplement scandaleux et illogique !

Un sac de piment à beau vieilli, il y aura toujours de quoi à vous faire éternuer dit un adage Africain. Boubacar Sadio ancien Directeur Général Adjoint de la police Sénégalaise, qui fut également secrétaire général des policiers radiés, a fait une analyse minutieuse de la situation sécuritaire du pays, passant par la mise en écart du Sénégal du G5sahel ainsi que d’autres sujets d’actualité. C’était dans un entretien qu’il accordé à nos confrères de « DAKARTIMES »

Pour l’ancien chef de la Section Police Judiciaire Sureté Urbaine du Commissariat Central de Saint-Louis, la situation sécuritaire du pays, assure globalement de manière convenable avec la police et la gendarmerie nationale. Seulement force est de constater que malgré les efforts soutenus de l’Etat, il reste encore beaucoup à faire, notamment dans la conception, la définition et la mise en œuvre des stratégies efficaces pour lutter vigoureusement contre l’insécurité dans sa globalité.

Outre la mise en place d’une architecture sécuritaire efficace, performante sur la base d’une cohésion des structures impliquées et d’une cohérence dans les actions, l’ancien Directeur de la Police Municipale de Pikine préconise la création d’un comité départemental de prévention et de lutte contre la délinquance.

S’agissant de la politique de lutte contre le terrorisme, cet ancien membre du comité de réflexion sur la Gouvernance Sécuritaire de Proximité du Ministère de l’Intérieur trouve qu’en dépit d’une bonne politique de lutte contre le terrorisme il faut plus de vigilance car seule « La vigilance permanente est le prix de notre Liberté » comme le soutenait Thomas Jefferson.

Et pour celui dont le mémoire a porté sur  « La Police de Proximité » après le master 2 à l’université de Toulouse, chacun des nouveaux contrôleurs généraux, nommés lors des dernières nominations méritent d’accéder à ce grade car ils ont la compétence, l’expérience et l’expertise professionnelle. Concernant le G5 sahel, l’ex missionnaire de la MONUC (Missions Onusienne en République Démocratique du Congo) trouve qu’il est incompréhensible, sinon incongru que le Sénégal en soit exclu compte tenu de son appartenance à cette aire géographique.

Et plus, le G5 Sahel n’est pas que militaire, il y a aussi cet objectif stratégique global de faire des pays le composant (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et le Tchad) un espace économique intégré, socialement prospère et culturellement riche où la paix et la sécurité règnent durablement en se fondant sur l’Etat de droit, la bonne gouvernance et la démocratie.

Donc, exclure le Sénégal, d’un tel projet, d’une telle volonté est simplement scandaleux et illogique.  Malgré sa mise à l’écart dans le G5, le Sénégal abritera en fin d’année le Forum sur le Paix et la Sécurité, pour cela, l’homme aux 9 certificats de l’Institut pour la paix des Nations-Unis ; n’espère pas grand-chose de ce forum qu’il qualifie de nouvelle messe où l’on va seriner les mêmes discours sur le terrorisme sans oublier les lamentations des pays pauvres à réclamer plus d’appui tandis que les pays riches déplorer l’incapacité des pays Africains à prendre en charge leurs sécurité.

A défaut de pouvoir y participer, l’ancien commissaire de l’arrondissement de Guediawaye souhaite l’organisation d’un forum national sur la paix et la sécurité en prélude de cette rencontre internationale dont il propose comme thème « La sécurité de proximité au service des renseignements généraux pour une pro-action contre les menaces terroristes »

Par ricochet, ce doyen de la police Sénégalaise trouve très mitigé les 5 ans de Macky SALL, suite à la déception par rapport à l’immense espoir qu’il avait suscité, et parlant du nouveau gouvernement Boubacar Sadio dira qu’il s’agit là d’un gouvernement pour la réélection de Macky SALL mais pas pour une prise en charge des réelles préoccupations des Sénégalais. Du coup le président de la République omnibulé par un second mandat, cette obsession interfère souvent négativement dans les réalisations.

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