Dans une lettre qu’ils ont écrite depuis le Tribunal hors classe de Dakar et dont « La Tribune » a reçu copie, les interpellés du Bac 2017 présentent leurs excuses et promettent de collaborer pour éviter ces indélicatesses à l’avenir.
Dans une lettre pathétique qu’ils ont écrite depuis le Tribunal hors classe de Dakar, et dont « La Tribune » a reçu copie, « les interpellés du Bac 2017 » présentent leurs plates excuses. « Nous , élèves interpellés dans l’affaire des fuites du bac 2017, au nom de la famille et de son unité sacrée, au nom de cette valeur spécifique aux Sénégalais qu’est l’indulgence et au nom de tous ceux qui sont impliqués, nous demandons pardon. Pardon pour les perturbations économiques, pardon pour la psychose et les moyens investis« , ont-ils imploré.
Et de poursuivre : « Cher président, nos enseignants et agents de l’Etat ont certes trébuché, mais ils restent des hommes qui ont servi leur société pendant au moins 20 ans, mais humains, donc imparfaits. Cher papa président, nous sommes des enfants indélicats, mais nous restons des enfants« , ont-ils entonné. Dans leurs excuses, ils n’ont pas oublié les hommes de Dieu, de qui ils ont sollicité des prières.
« Nous lançons un appel à tous les Khalifes généraux et à l’archevêque de Dakar. Qu’ils prient pour nous, pour que tout revienne au calme et à la sérénité. Mais, qu’ils prient surtout pour que nous ne soyons plus tentés par le diable« , ont-ils noté, confessant que c’est quand ils ont passé la nuit, entassés avec leurs professeurs, proviseur et autres responsables, pères de famille, qu’ils se sont rendus compte de la fracture sociale et de la dislocation familiale qu’ils ont contribuées à créer.
Se désolant de cette situation, ils avouent que ce n’est que pendant ces quelques jours qu’ils ont passés en garde-à-vue qu’ils ont compris la dimension inconsciente de leur acte.
Dans ce sens d’ailleurs, ils promettent qu’ils ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous sommes prêts à collaborer, désormais, avec les services compétents pour éradiquer ce mal étranger à nos mœurs, qui commence à prendre racine chez nous« , ont-ils promis, indiquant que pour toutes ces raisons, « ils souhaitent plus qu’ils ne l’espèrent, que la main de la justice ne sera pas trop lourde« . Tout en implorant sa clémence, « quel que soit le degré d’implication des uns et des autres« , ces interpellés reconnaissent, la main sur le cœur, que l’histoire des fuites a entraîné un « grand émoi et une réelle psychose au sein de la société« .
Le bac 2017 a connu de sérieuses perturbations et ils pensent que tout le monde en connaît la raison. « Ce que nous ne savions pas, c’est les conséquences morales et psychologiques que cela pourrait engendrer. Notre volonté de réussir à tout prix nous a ouvert, à nous et à nos familles, les portes du déshonneur.
Les fautes commises sont graves et leurs conséquences fâcheuses . Nous avons impliqué des personnalités qui n’avaient jamais eu de problèmes avec la justice« , ont-ils confirmé, soutenant que des pères de famille, victimes de leur sensibilité et de leur sentimentalisme, ont voulu venir en aide à des élèves qu’ils pensaient être en détresse.
Une situation qui risque de connaître d’autres développements dramatiques si l’on n’y prend garde.
Tribune