Jamais dans l’histoire du football au Sénégal, une course pour la présidence de la fédération n’aura charrié autant de passions et divisé la famille du sport roi. Au soir du 12 août prochain, ils seront trois sur la ligne de départ pour briguer le suffrage des clubs, seuls capables d’élire leur président pour les quatre prochaines années. Jamais on n’a eu autant pour un poste. Pourquoi en est-on arrivé à cette situation alors que le consensus fort a (presque) toujours prévalu en ces circonstances ? Les raisons sont à trouver et à chercher dans ce qui suit. Mais aussi, les candidatures ont été souvent motivées par tant de désinvolture constatée dans l’approche des dossiers sensibles et structurants pour le football. Et surtout par les griefs à répétition contre l’administration. bref, une litanie de manquements qui a fait sortir de leur réserve dorée, deux challengers au profil bien différent. Dont la seule ambition, est de faire mieux, beaucoup mieux que l’équipe sortante
la fracture était devenue béante et il était devenu impossible de concilier les différentes parties. Pour des raisons de convenance d’abord et pour une approche différente dans le mode à édicter pour la conduite des affaires. Surtout que le troisième (acte) posé et voulu par le candidat sortant avait fini de faire sortir du bois les deux principaux artilleurs. et pas les moindres. la candidature (de trop)?
Jamais une candidature (la troisième du candidat sortant) n’aura suscité autant de récriminations et de levée de boucliers. beaucoup d’acteurs, dont la voix est plus consultative, s’étaient érigé en bouclier contre ce troisième acte qu’ils ont jugé de (trop). d’ailleurs ce sont eux qui ont donné le la à cette campagne tous azimut pour dénoncer. après huit ans de règne et trois coupe d’afrique sans succès, beaucoup ont pensé qu’il était venu le moment de ranger ses cartables et de laisser le soin à un autre pour donner une nouvelle orientation à la politique menée jusqu’ici. Que nenni ! il a attendu et calculé avant de lâcher la phrase qui a divisé et qui continue de diviser. il a certes le droit de postuler à nouveau, car aucun règlement ne l’interdit, aucune loi ne l’empêche de se succéder à lui, mais la morale voudrait que. Même au plus haut sommet de l’etat, on ne peut briguer deux mandats. Seulement, on s’attendait de l’homme qui a (brisé) la chaîne le reliant à trois sélectionneurs nationaux, qu’il daigne se l’appliquer ma mesure à lui. Pour s’être sé- paré de giresse, de Koto et d’amara pour insuffisance de résultats, on espérait qu’il allait limiter la casse au bout des huit saisons de ses deux mandats et rendre le tablier.
les profils des candidats ils sont trois déclarés, tous sont ou ont été aux affaires. augustin, le candidat sortant, est avocat de formation et dirige le football depuis huit ans. avec les résultats que l’on connaît. louis lamotte, premier président de la ligue de football professionnel, il aura piloté la réforme conduisant le passage au football professionnel. Cet énarque, adepte de la bonne méthode, aura certainement à cœur de bien réorganiser l’administration du football qui ne répond plus aux exigences du haut niveau. le troisième homme est Mbaye diouf dia, le chargé des petites catégories à la fsf. Ce capitaine de la douane a plus d’un tour dans son sac. Ce sont ces trois hommes qui iront à l’assaut des suffrages des clubs sénégalais affiliés pour espérer la confiance de la grande majorité et se faire élire. Pour les challengers, la routine et l’usure du pouvoir font que le candidat sortant ne peut plus se (ré) inventer, encore moins insuffler une dynamique nouvelle à même de trancher dans le vif. Ces trois candidats ont sillonné le pays, pris contacts avec les présidents de ligues et les présidents de clubs pour les convaincre, à coups de promesses, d’améliorer leurs conditions d’existence.