Les élections législatives sont un moment important dans la vie politique d’une Nation. Ainsi donc, il est logique de la part des partis, mouvements et organisations impliquées de chercher à gagner la bataille de l’opinion, que chaque protagoniste cherche à mettre tous les atouts de son côté. Mais, ce qui se passe au Sénégal est tout sauf de la politique. Sous prétexte que notre pays est un modèle de démocratie, l’arène politique a été transformée en un ring de boxe.
Il est indéniable que la France, qui procédait hier au vote de ses représentants à la chambre basse de son Parlement, est plus avancée que notre pays en matière de démocratie. Il devrait alors être normal que nos politiciens apprennent un peu plus des Français. En effet, il n’y a pas eu autant de bruit autour des Législatives françaises que sénégalaises. En plus de la pléthore de listes qui risquent de donner le tournis aux électeurs, il s’est ensuivi une vague de récriminations et de menaces de défections venant de toute part. Tant et si bien qu’à moins de deux mois des élections, les Sénégalais subissent une overdose de politique. Et, comme en France, cela présage déjà d’une forte abstention, tellement les électeurs sont perdus.
Les avantages liés à la fonction de député sont certes très nombreux et peuvent sans nul doute faciliter la vie. Mais, il ne faut tout de même pas perdre de vue la difficulté de la tâche qui attend les futurs élus du peuple. Ce n’est pas seulement une question d’égo. Figurer sur une liste ne sert à rien si on ne peut pas mener à bien la mission qui est de servir le peuple. Et, il serait intéressant que les députés de la 12e législature fassent le bilan de leur mandat. Qu’ils regardent s’ils ont bien servi les citoyens sénégalais ou au contraire s’ils les ont encore plus déçus que leurs prédécesseurs. Après seulement ils pourront s’enorgueillir d’en avoir fait partie.
