L’affaire des fuites au Bac n’a pas laissé indifférent l’ancien Premier ministre Aminata Touré. Dans le journal les Echos, l’envoyée spéciale du Président Macky Sall fustige cette situation et indexe les trafiquants d’épreuves et les parents d’élèves et les élèves qui achètent les épreuves.
Revenant sur l’importance de l’Education et du diplôme de Baccalauréat, Mimi Touré rappelle que « c’est l’ascenseur social par excellence et le premier étage est indéniable ». « En plus le baccalauréat est ce sésame mythique annonciateur d’un avenir meilleur qui doit garder toute sa valeur pour ne pas dire toute sa sacralité, dans le contexte mondial de compétition des nations et des peuples ».
Cependant, elle estime que « ce Bac tumultueux nous interpelle tous quant aux vacillements de notre socle moral collectif ». Et cette situation interpelle en premier lieu, le trafiquant-fuiteur que l’appât du gain ne fait reculer devant rien et dont le procureur dans l’exercice moral de ses fonctions se chargera de la démasquer.
Il y a aussi, selon Mimi Touré, « l’acheteur que l’on peut imaginer être… un parent d’élève auquel cas, quelle leçon de vie donne t-on sitôt à son chérubin? Que dans la vie on peut s’en sortir par la triche » déplore t-elle.
Aminata Touré indexe également le système de sécurisation des épreuves, qui selon elle n’a pas tenu sa promesse. Toutefois, elle souhaite que cette situation soit un déclencheur pour « une réflexion inclusive » devant aboutir à « une démarche globale de sécurisation des épreuves, déclinée en règles et procédures blindées en utilisant les meilleurs technologies disponibles ».
Une chose nécessaire pour la « crédibilité de notre cher Bac, clé précieuse qui nous a ouvert à tous la voie de ce que nous sommes devenus » clame l’ancien cheftaine du gouvernement.