C’est Libération qui donne l’information. Deux de nos compatriotes, âgés de 30 et 39 ans, ont été interpellés le 13 septembre, à Paris, à la descente d’un train, en possession de 100 000 euros (65,5 millions de francs Cfa) de billets contrefaits provenant d’Italie. Ils ont été écroués, ce jeudi, en France, pour transport, détention, mise en circulation de monnaie contrefaite et blanchiment en bande organisée.
L’affaire avait débuté, renseigne le journal, en Charente, en avril dernier, lorsqu’un commerçant avait refusé un billet de 50 euros qu’il jugeait douteux, prenant le soin de relever le numéro de la plaque minéralogique du client pour le transmettre aux gendarmes. Les limiers avaient rapidement constaté qu’en l’espace de trois jours, de nombreuses fausses coupures avaient été écoulées dans les communes du département, a souligné le Lieutenant-colonel Fabrice Tranchant, du groupement de gendarmerie de la Charente, qui a mené l’enquête avec la Section de recherches de Poitiers et l’Office central de répression du trafic de fausse monnaie. Après plusieurs mois d’investigation, les deux hommes qui mettaient en circulation les faux billets ont été appréhendés par une trentaine de gendarmes et policiers en gare de Lyon, le 13 septembre.
Réparti en coupures de 20, 50 et 100 euros, l’argent était dissimulé « dans la ceinture des deux passeurs », a précisé le procureur de la République d’Angoulême, Jean-David Cavaillé. La qualité des billets « n’est pas grossière » et « on peut être trompé », souligne Benoît Bordenave de la Section de recherches de Poitiers. Les deux Sénégalais agissaient pour le compte d’un réseau en cours de démantèlement. « L’argent était fabriqué en Italie, centralisé en région parisienne et diffusé notamment sur le Poitou-Charente », a indiqué M. Cavaillé qui se refuse à toute précision supplémentaire pour ne pas nuire à l’enquête en cours.