On pensait que la nouvelle pelouse du stade Lat Dior allait nous faire oublier le champ de patates de Léopold Senghor. Mais apparemment aucun changement avec le gazon de Thiès qui fait aussi polémique suite à la sortie de Sadio Mané. Et comme par hasard, c’est toujours avec le même entrepreneur. De quoi se poser des questions.
Décidément, le Sénégal manque-t-il de spécialistes de gazon naturel ? Sinon comment comprendre que nos stades n’arrivent toujours pas à avoir une pelouse de qualité. Avec la réhabilitation du stade de Thiès, on pensait que la nouvelle pelouse de Lat Dior allait nous faire oublier le champ de patates de Léopold Senghor. L’argument d’une deuxième pelouse naturelle au Sénégal, après celle du stade Senghor, avait été brandi par le ministre des Sports pour lancer en grande pompe les travaux de réhabilitation par le Premier ministre en 2015.
Lat Dior : une pelouse jaunâtre, mal nivelée
Mbaye Faye n’est pas un spécialiste en espaces verts
Revenant sur le mauvais nivellement, notre interlocuteur explique que «si une pelouse est mal nivelée c’est parce qu’on n’a pas utilisé un matériel de roulage bien adapté. D’ailleurs quand le roulage est bien fait, on vous dit que vous avez une pelouse à «un niveau billard». Et l’ingénieur paysagiste de citer en exemple le gazon de l’équipe de Déni Biram Ndao. «Regardez la pelouse de Génération Foot. Si on ne peut pas avoir une telle pelouse à Lat Dior ou à Léopold Senghor c’est parce qu’il y a problème par rapport surtout à celui à qui on a confié les travaux. C’est aussi simple que ça», souligne-t-il. Avant d’enchaîner : «Il faut qu’on se dise la vérité : Mbaye Faye n’est pas un spécialiste en espaces verts. Il fait de la sous-traitance. Et avec une telle méthode, ce n’est pas possible d’avoir un gazon naturel de qualité car vous ne pouvez pas maîtriser tous les paramètres.»
En témoigne la pelouse du stade Léopold Senghor devenu un vrai champ de patates, là où Mbaye Faye parlait de «la meilleure pelouse d’Afrique». Avec celle de Lat Dior qui fait aussi débat, on peut dire que l’entrepreneur attitré du ministère des Sports a complètement raté la bataille du gazon nature.
LE QUOTIDIEN