Après le Mondial nippo-coréen, les fédéraux sénégalais n’ont pas su mettre la main sur un sélectionneur de la trempe de Bruno Metsu qui avait qualifié le pays pour sa première Coupe du monde. Entre le départ du Français en juin 2002 et l’arrivée d’Aliou Cissé en mars 2015, neuf sélectionneurs se sont succédé sur le banc des Lions. Chacun de ces derniers a eu en moyenne 16 mois pour construire un groupe performant. Ni les sorciers blancs (Guy Stephan, Henri Kasperczack, Alain Giresse), ni les experts locaux (Amara Traoré, Lamine Ndiaye, Joseph Koto) n’ont su trouver la bonne formule pour renvoyer les Lions au Mondial.
Pour Khalilou Fadiga, membre de la génération 2002 interrogé par nos confrères de Rfi, le problème de la longue absence du Sénégal tient au fait qu’il n’y « a jamais eu depuis 2002, un bon sélectionneur en même temps qu’une bonne équipe ». Car l’autre souci a été de trouver la bonne relève pour prendre le relais des Ferdinand Coly, Papa Bouba Diop et autres Salif Diao. Après le « vieillissement » ou la retraite de ces derniers, peu de talents ont eu les épaules ou le vécu international pour assumer l’héritage. Par exemple : Mamadou Niang et Souleymane Diawara, tauliers à l’Olympique de Marseille pendant quelques saisons, n’ont jamais pu porter l’équipe nationale.
Aujourd’hui, les choses ont évolué. Sadio Mané (Liverpool), Keïta Baldé (Monaco), Kalidou Koulibaly (Naples), ou encore Kara Mbodji (Anderlecht) disputent la Ligue des champions européenne. D’autres comme Idrissa Gueye (Everton) ou Pape Alioune Ndiaye (Galatasaray) se frottent également au haut niveau, tandis que les espoirs comme Ismaïla Sarr (Rennes) et Youssouf Sabaly sont déjà prêts.
(avec senego)