En juillet 2021 le président du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du fonds Force Covid-19, le général François Ndiaye, indiquait lors de la remise de son rapport que « globalement, les dépenses liées au Fonds Force Covid-19 ont été faites dans les règles de l’art ; autrement dit, en conformité avec les règles budgétaires et comptables ». Seulement à l’aune du rapport définitif publié par la Cour des Comptes, l’on se demande l’utilité de la mise en place d’un tel Comité de suivi qui a été budgétivore et n’a été d’aucune utilité.
Bien avant la remise du rapport, le général François Ndiaye et Cie avaient fait face à la presse le jeudi 11 juin 2020, pour dire que toutes les conditions de transparence et de traçabilité de la gestion des fonds utilisés étaient réunies. « Nous avons une stratification assez étoffée pour nous assurer d’une gestion transparente et d’une traçabilité des finances publiques dans la gouvernance du FORCE Covid-19 », avait assuré le général François NDIAYE. Selon lui, le travail de terrain du comité avait permis d’avoir un « tableau de bord avec des données réelles » sur les bénéficiaires du Fonds de riposte contre les effets de la Covid-19 d’un montant de 69 milliards de francs CFA.
Les auditeurs de la Cour des Comptes estiment que le dispositif institutionnel de contrôle mis en place n’a pas permis d’exercer le véritable contrôle attendu. Plusieurs organes interviennent dans le pilotage financier. Certains ayant été créés dans le contexte de la pandémie. Il s’agit des organes du Fonds Force COVID-19, en l’occurrence le Conseil stratégique et le Comité technique, et le Comité de Suivi de la mise en œuvre des opérations du Force COVID-19.
« L’analyse du pilotage du Fonds fait ressortir des insuffisances du cadre juridique et organisationnel mis en place dans le cadre de la pandémie ainsi que des défaillances dans le contrôle de l’exécution des dépenses » estiment les auditeurs de la Cour des Comptes. Qui prennent donc le contrepied du général François Ndiaye et Cie, fait savoir Le Témoin.