“Babacar Ngom n’a dit que des contrevérités, il est de mauvaise foi…“. C’est le cri de cœur des populations de Djilakh qui ont organisé une marche de protestation ce dimanche, dans leur village. Réunis dans un collectif, les jeunes de cette localité n’ont pas raté le PDG du groupe Sedima.
Malgré son show, face à la presse, pour apporter des clarifications sur le différend avec les villageois de Ndengler et une partie de la population de Djilakh, Babacar Ngom n’a pas convaincu. Même si ce dernier avoue avoir obtenu un titre foncier sur 225 hectares dans la “légalité”. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs les populations de Djilakh ont manifesté et dénoncé les promesses de M. Ngom pour une amélioration des conditions de vie des populations qui, selon eux, n’est qu’utopie.
“Babacar Ngom n’a réalisé aucune…“
A cet effet, ces populations ont voulu apporter un démenti par rapport à la sortie médiatique de Babacar Ngom qualifiée de “show”. Selon les jeunes de Djilakh, Babacar Ngom n’a dit que des contrevérités. “Babacar Ngom n’a réalisé aucune route dans le village…“, d’après Djibril Sène, porte-parole du jour. Il précise, par ailleurs que la route latéritique qui y existe a été réalisée par le Président Abdoulaye Wade qui, à travers le Plan Rêvé, avait mis en place un champ sur plusieurs hectares…
L’hectare à 100.000 F Cfa…
Aussi, ils ont tenu à préciser qu’ils n’ont reçu aucun iota par rapport à l’indemnisation et au dédommagement des paysans soulevés par Babacar Ngom. “Il dit que c’est lui qui a débroussaillé la forêt et coupé tous les arbres. En même temps, il prétend qu’il a indemnisé ou dédommagé les paysans. C’est contradictoire… Il y a donc des non-dits…”, peste Djibril Sène. Selon le porte-parole des jeunes de Djilakh, les 30 millions F Cfa que le patron de la Sedima a versés à la commune de Sindia constituent les frais de bornage des 300 hectares “car, il a acheté l’hectare à 100.000 F Cfa…”
Un dossier complexe…
Cette affaire est loin de connaitre son épilogue, malgré la médiation du ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana. Certains jeunes de Djilakh dénoncent le fait qu’ils ne soient pas associés à ces négociations. Et dans un autre registre, Me Boucounta Diallo, invité, ce dimanche de l’émission “Grand Jury” sur la Rfm, n’a pas manqué de dénoncer des illégalités dans cette affaire…
“C’est ce qu’on appel en Droit administratif le fait d’outrepasser ses pouvoirs. Lorsqu’une autorité administratif outrepasse ses pouvoirs, on parle d’illégalité de la mesure qui a été prise. On peut dire en quelque sorte que même si Sedima a bénéficié de cette délibération, elle est frappée d’illégalités et ça peut faire l’objet d’un recours devant la Cour suprême pour excès de pouvoir en disant simplement que cette délibération du Conseil rural de Sindia outrepasse les pouvoirs du Conseil de Sindia qui a été jusqu’à délibérer sur des terres qui relèvent de la commune de Ndiaganiao…”, faisait-il comprendre…