Plusieurs Sénégalaises introduisent une poudre dans leur partie intime pour leur procurer du plaisir ou soulager leurs douleurs. Son nom est caché sous l’appellation secrète de «Tabac». AfrikMag à chercher à comprendre un peu plus les vertus de cette poudre.
Utilisée pour soulager les douleurs
Une femme interrogée sur le sujet affirme : « J’ai entendu parler de cette poudre pour la première fois il y a six ans ». Elle continue en expliquant que cette dernière l’avait introduite dans sa partie intime pour soulager ses maux de tête et que ça avait fonctionné. Aussi la femme interrogée a-t-elle décidé quelques jours plus tard de l’essayer, par curiosité. Elle appliqua la poudre sur une blessure qu’elle avait au pied, et la blessure disparut cinq jours plus tard. Voulant l’essayer une autre fois pour soulager sa fatigue, elle s’est retrouvée éprise de vertiges et a constaté des boutons au réveil.
Une autre femme raconte que lorsqu’elle utilise cette poudre, elle se sent ivre. Un quotidien local va plus loin en expliquant qu’au bout d’un quart d’heure l’appétit s3xuel envahit tout le corps de la femme.
Commerce dans la clandestinité
Les consommatrices affirment qu’elles se procurent des petits sachets de cette poudre mystérieuse à 100 francs CFA. Un achat réalisé dans la clandestinité – au domicile de certaines femmes vendeuses par exemple – dans la mesure où le produit n’est pas formellement autorisé par les autorités, sans être interdit pour autant. Cette poudre proviendrait de Kandiénou – un village proche de Tanaff et de la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau.
Des risques pour la santé
Les effets secondaires varient. On peut citer entre autres : sentiment d’ivresse, mais également vertiges, vomissements, diarrhées et boutons. La composition de cette poudre reste encore un mystère. D’autres parlent de feuilles de tabac ou encore de coque de baobab. Une gynécologue sénégalaise affirme : « J’ai découvert cette poudre en examinant une femme originaire de Guinée-Bissau, en octobre 2015. Depuis cette date, d’autres patientes m’ont confié l’avoir utilisée : toutes ont des infections urinaires ou génitales. Certaines ont des sortes de plaies sur la vulve, puisque c’est un produit toxique qui brûle et provoque des démangeaisons. En revanche, les vomissements, les vertiges et les diarrhées ne concernent pas toutes les utilisatrices. Quoi qu’il en soit, toutes ces femmes mettent leur vie en danger. Par exemple, elles risquent de contracter un cancer du col de l’utérus. »