Ils se sont connus sur les réseaux sociaux. Au fil des «J’aime» de l’agent de santé B. Ba aux publications du footballeur M. Cissé, une relation se tisse entre les deux hommes. Le premier demande le numéro de téléphone du second, qui le lui donne. A partir de là, ils poursuivent leurs conversations en privé.
Mais B. Ba voulait plus. Il déclare sa flamme à M. Cissé. Espérant sans doute le ferrer, il le bombarde de vidéos et photos à caractère pornographique.
Surpris par la tournure de sa relation avec l’agent de santé, le footballeur décide de jouer le jeu, histoire d’être fixé. Il lui donne rendez-vous aux Parcelles Assainies pour des relations sexuelles. M. Cissé avait pris le soin d’alerter la police, qui se déplace avec lui au lieu du rendez-vous.
B. Ba se pointe sans se douter de quelque chose. Il est arrêté pour incitation à la débauche et collecte et diffusion d’images à caractère pornographique. Une foule mise au courant de l’histoire, a failli lui faire passer au sale quart d’heure, si ce n’était l’intervention des policiers.
B. Ba a reconnu les faits, en précisant qu’il développe des penchants homosexuels depuis un an. Mais pour sa défense, il accuse M. Cissé de l’avoir provoqué.
L’agent de santé a été jugé hier, vendredi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il a été condamné à deux mois ferme.
D’après Le Soleil, qui a fait le compte-rendu de l’audience dans son édition de ce samedi, le parquet avait requis six mois tandis que la défense avait plaidé une application bienveillante de la loi.
