La campagne électorale tire à sa fin. C’est l’heure du bilan pour les chefs d’états-majors politiques. Et, comme on peut le constater, chaque parti ou coalition déborde de confiance. L’accueil réservé aux plénipotentiaires, la réceptivité des populations lors des visites de proximité, les soutiens spontanés, etc., sont autant de facteurs qui donnent espoir aux protagonistes.
Toutefois, le degré de confiance est échelonné à plusieurs niveaux. Dans le camp présidentiel, l’on considère que la victoire est acquise. Pour cause, estime-t-on, les réalisations du chef de l’Etat et les nombreux projets qu’on a fait miroiter aux populations parlent en sa faveur. Il n’y a donc aucune raison pour eux que les Sénégalais ne leur renouvellent pas leur confiance.
Du côté de l’opposition, pareil. Pour ses membres, le pouvoir actuel a tellement fait étalage de son incompétence, de ses carences et de sa mal gouvernance que les Sénégalais n’ont plus confiance en lui. Malgré tout, en mettant régulièrement sur le tapis une éventuelle fraude en insistant sur la polémique liée à la distribution des cartes et tous les manquements notés, c’est comme si l’on se ménageait une porte de sortie en cas de défaite.
Quant aux indépendants, plus civilisés dans la manière de porter le message aux populations, ils ne visent pas forcément la majorité. Ce qui compte, c’est de pouvoir peser de leur poids à la prochaine législature, peu importe le nombre, afin que cessent les dérives notés ces dernières années et qui n’honorent pas l’image de notre pays. Pour eux, la balle est dans le camp des populations qui doivent choisir leur destin : ou continuer à être gouvernés par des politiciens prédateurs de nos ressources et champions des scandales en tous genres, ou prendre leur destin en main et porter à l’Assemblée des hommes et des femmes qui sauront les représenter dignement.
Lequel de ces trois pôles va avoir la confiance des Sénégalais ? Rendez-vous dimanche.
