Le cœur de certains Diomba Niaaw commence à battre la chamade, la fête s’approche, les promesses mirobolantes s’effacent de jour en jour. Cheveux naturels, getzner, tailleur… hantent les sommeils de ces filles aux crochets de la vie mondaine.
Le coup d’envoi est donné des scénarii holliwodiens seront joués pour tirer son épingle du jeu : Mbarane ba naw. Face à la rivalité absurde que vivent certaines filles dans leurs quartiers, elles font tout pour apparaître « belle » le jour de la fête, peu importe les moyens utilisés, door rek… Souvent, elles s’en sortent déplumées parce que certains hommes exigent la remontada: Maynala, Mayma! L’occasion fait le larron, ces hommes malintentionnés en profitent pour atteindre les cibles pistées depuis belles lurettes. Une langue mielleuse, un grand boubou plus kopati, sourire à tout va… Di saupe rek! parce que c’est l’heure des promesses, de « paraître« , de faire l’intéressant pour réaliser son rêve ne serait ce que pour quelques jours.
Frisé, closure, raide entre autres ponctuent le vocabulaire langagier de ces filles. Comment faire pour s’en procurer? Qui berner? ou qui demander ? Tout de même, il y a des filles qui vivent loin de ce monde de Mbarane, bien éduquées, elles passent la fête dans la façon la plus honnête et la plus sobre avec les moyens du bord. Ay boy you baakh waay!
Au demeurant, on se rend compte qu’on assiste à un jeu de roulette. Il ou elle peut gagner comme il ou elle peut perdre, tout dépend des intrigues et stratagèmes des protagonistes. A cet effet, force est de reconnaître que la fête qui dure une journée ne doit pas être à l’origine d’une erreur à vie. Diomba Niaaw doit penser aux lendemains de la Tabaski et à sa réputation pour ne pas se voir coller l’étiquette de menteur attitré et la Mbaraneuse de prendre conscience que la dignité n’a pas de prix: Am goré, gnak goré!