Le film de la violence dont a été victime des femmes vivant avec un handicap a beaucoup affecté Aïssatou Cissé. Conseillère spéciale auprès du président de la République pour la Promotion et la Protection des droits des personnes vulnérables, dont celles handicapées a vivement dénoncé la violence que l’Agent de sécurité et de proximité (Asp) a exercé sur ces victimes assises sur des chaises roulantes. Consternée par le contenu de cette vidéo devenue virale, le ministre-conseillère dit avoir saisi le président de la République, Macky Sall actuellement au Canada mais aussi son collègue Aly Ngouille Ndiaye, en charge de la Sécurité publique.
« Je suis vraiment indignée par ce qui s’est passé, hier. Des personnes handicapées victimes d’une violence, cela laisse tout le monde vraiment dans le désarroi. Depuis ce matin, je suis avec le ministre de l’Intérieur pour voir les mesures à prendre et non seulement pour gérer cette affaire, dans le meilleur délai possible, mais ensuite pour que cela ne se répète plus. Il est autant indigné, autant choqué que nous tous », indique-t-elle au téléphone.
Aissatou Cissé s’est aussi félicité des poursuites engagées contre l’Asp par le député Santi Agne. « Je suis certaine, le président de la République, n’est pas là, mais je parle avec son ministre conseiller en charge de sa communication qui est très affecté par ce qu’il a appris à travers les réseaux sociaux, en sachant que le président de la République condamnerait et demanderait à ce que la lumière soit faite et que des mesures pérennes soient prises pour la postérité ».
La ministre conseiller informe avoir contacté, la victime, pour lui présenter des excuses. « Personnellement, j’ai recherché la dame pour pouvoir lui présenter des excuses. Cela est un premier pas, parce que le président, s’il avait été là, il l’aurait fait », indique-t-elle. Et d’ajouter : « J’ai pensé à beaucoup de chose et à moi-même en tant que personne vivant avec un handicap et en tant que femme. Rien que pour aller à la banque, moi qui contribue au payement de ces agents de sécurité et de proximité, je suis victime de leur impolitesse, de leur vulgarité, de leur condescendance. Ils n’ont rien compris ».