Me Augustin Senghor a rempilé pour trois ans à la tête de la Fédération sénégalaise de football en battant largement ses adversaires Mbaye Diouf Dia et Louis Lamotte. Malgré la tension a été palpable par moment, l’élection s’est finalement déroulé sans anicroche.
Si M. Dia s’est contenté de féliciter le vainqueur et d’encourager son autre rival, M. Lamotte est, lui, allé plus loin. « La page des élections est tournée, je voudrais appeler les uns et les autres à créer rapidement les conditions de sérénité et de cohésion de la famille du football pour faire face aux prochaines échéances de notre équipe nationale », a-t-il dit avant d’ajouter : « Je félicite le vainqueur et lui souhaite le succès dans toutes ses entreprises pour le bien du football sénégalais que nous prétendons servir ».
Le nouvel élu d’emboucher la même trompette : « Je tiens à remercier mes deux adversaires que sont Louis Lamotte et Mbaye Diouf Dia. Ils ont été aussi valeureux que moi et je les appelle à travailler avec moi pour l’intérêt du football sénégalais. Sans l’unité des dirigeants, nous ne pouvons faire aucune réalisation », dira-t-il en leur tendant la main. « Je suis persuadé qu’ils vont répondre présents dans la mesure où ces deux dirigeants ont fini de prouver qu’ils ont leur place au sein de la Fédération sénégalaise de football », renchérit-il.
Une belle leçon que ces acteurs du monde sportif viennent de donner à la classe politique sénégalaise. Même si c’est deux mondes différents, le principe reste le même. Il s’agit de briguer le suffrage des électeurs en proposant un programme convaincant. Non seulement Me Augustin Senghor, Mbaye Diouf Dia et Louis Lamotte ont accepté de faire un débat télévisé pour expliquer leurs programmes et se jauger mutuellement, mais ils se sont aussi congratulés sans contestation et promis de travailler pour l’intérêt exclusif du sport sénégalais. La classe politique, adepte du discours virulent, parfois du comportement anti-républicain, devrait en prendre de la graine.
