Elle était destinée à une carrière prometteuse. Elle rêvait de continuer à porter très haut les couleurs de sa chère Gambie. Hélas, le rêve de Fatim Jawara, ancienne gardienne de but de l’équipe nationale de football de Gambie des moins de 17 ans, s’est brisé dans le cimetière des migrants, la mer Méditerranée, où elle est morte noyée en tentant de rallier l’Italie avec plusieurs autres compagnons d’infortune.
Le drame s’est déroulé en septembre dernier. Mais ce n’est que maintenant qu’il a été révélé au grand public. Peut-être que son entourage entretenait un mince espoir qu’elle était en vie quelque part, à l’instar de ces nombreux candidats à l’immigration dont les parents peuvent parfois rester plusieurs mois avant d’avoir enfin de leurs nouvelles? Si tel était le cas, l’espoir est malheureusement anéanti.
La gardienne de but gambienne, Fatim Jawara, 29 ans, est morte noyée entre la Libye et l’Europe, rapporte l’AFP, citant Chorro Mbenga, sélectionneuse nationale adjointe des moins de 17 ans. Elle a perdu la vie dans un bateau qui a sombré dans cette mer Méditerranée surnommée «cimetière des migrants», précise la source.
Fatim Jawara était gardienne de but dela catégorie des moins de 27 ans quand elle était encore dans cette tranche d’âge. Elle avait fait ses débuts lors d’un match amical contre une équipe de Glasgow, en Ecosse.
Toujours selon l’AFP, la défunte aurait quitté la Gambie en septembre pour traverser le désert du Sahara pour aller en Libye, pays que beaucoup de migrants africains traversent pour tenter de passer ensuite en Europe.
Les responsables du football gambien, en l’occurrence le président de la Fédération gambienne de football, Lamin Kabba se disent « désespérés » par cette perte en ce sens que « C’est une grosse perte pour l’équipe nationale et le pays.»
Se rappelant de certains de ses beaux faits d’arme, M. Kaba dira : « On se rappellera le tir de pénalty qu’elle a arrêté lors d’une rencontre amicale opposant l’équipe nationale et de jeunes Écossaises de Glasgow.»
Les Gambiens occupent la quatrième place dans les arrivées en Italie, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), en dépit de la faible population de ce pays, (environ 1,8 million d’habitants), l’un des plus petits d’Afrique.
L’histoire ne dit pas pourquoi Jawara tentait cette aventure dangereuse. Mais si elle avait atteint saine et sauve les rives italiennes, nul doute qu’elle allait continuer à pratiquer le football.
