Aïda Mbodji semble faire cavalier seul au Pds. Au moment où les responsables libéraux, le coordonnateur du parti, Oumar Sarr, en tête, effectue une tournée nationale, elle sillonne le pays de son côté, sous la bannière de son mouvement l’Alliance nationale pour la démocratie (And). Et alors que le Pds a investi Karim Wade comme candidat à la prochaine présidentielle, la section de Rufisque de l’And la désigne pour briguer la magistrature suprême. Cette situation indispose Farba Senghor, qui sonne l’alerte.
«Si on ne freine pas Aïda Mbodji, beaucoup d’autres responsables du parti vont faire comme elle, a lancé l’ancien ministre de l’Agriculture de Wade. Plus on avance vers les élections législatives, plus les prétentions dans le parti vont augmenter.»
Farba Senghor croit savoir que le retrait des activités officielles du parti de la présidente du groupe parlementaire Libéraux et Démocrates est consécutif à la désignation du candidat du Pds pour la présidentielle. Il rembobine : «L’attitude de Mme Aïda Mbodji s’est dessinée depuis que Karim Wade a été investi candidat du Pds. Maintenant le parti a laissé cette situation pourrir parce que le coordonnateur, Oumar Sarr, n’a jamais voulu affronter le problème en face.»