Conformément aux mandats de comparution délivrés par le Collège des juges d’instruction, Farba Ngom et Tahirou Sarr ont été entendus jeudi au siège du Pool judiciaire financier, sous la présidence du magistrat Idrissa Diarra.
À cette occasion, le président du Collège des juges d’instruction financier a officiellement remis aux avocats des deux hommes le réquisitoire introductif du parquet financier, accompagné de deux rapports détaillés de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Ces documents, selon nos sources, pointent des éléments accablants sur la gestion de fonds publics.
Face à la complexité du dossier et au volume des pièces à examiner, les avocats – une dizaine pour Farba Ngom à eux seuls – ont sollicité un délai supplémentaire afin de mieux préparer leur défense. Une requête acceptée par le magistrat Diarra, qui a renvoyé les comparutions aux 27 et 28 février prochains, respectivement pour Farba Ngom et Tahirou Sarr.
Le parquet financier, dans son réquisitoire, a requis l’ouverture d’une information judiciaire contre Tahirou Sarr pour association de malfaiteurs, escroquerie sur les deniers publics et blanchiment d’argent, portant sur un montant vertigineux de 91 milliards de francs CFA. Farba Ngom est quant à lui visé pour complicité dans cette affaire tentaculaire.
Sans surprise, au vu de la gravité des infractions alléguées, le parquet financier a également requis un mandat de dépôt contre les deux accusés. Une demande qui met une pression supplémentaire sur le président Diarra, seul à détenir le dernier mot sur la détention préventive des mis en cause, rapporte des journaux de la place.
Pour les comparutions, les avocats des deux parties affûtent déjà leurs arguments et s’apprêtent à livrer une bataille judiciaire décisive. On évoque également deux dossiers distincts de la Centif, visant séparément Farba Ngom et Tahirou Sarr, mais portant sur des faits similaires ».
