Le Parquet du Pool judiciaire financier a récemment annoncé l’ouverture d’une information judiciaire portant sur une affaire de blanchiment de capitaux estimée à plus de 125 milliards de FCFA. Selon le communiqué officiel, des investigations menées par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) ont révélé l’existence de montages complexes impliquant des sociétés écrans pour des transactions suspectes.
Farba Ngom dans la tourmente des rumeurs
Alors que cette affaire défraie la chronique, un communiqué non officiel diffusé sur les réseaux sociaux a évoqué le nom de Farba Ngom, député-maire d’Agnam, parmi les personnes susceptibles d’être concernées par cette enquête. Cette allégation a suscité de vives réactions, obligeant l’élu à s’exprimer pour clarifier sa situation.
Contacté par le journal Source A, Farba Ngom a fermement démenti toute implication. « Je n’ai jamais été convoqué ni auditionné par cette juridiction. À ce jour, je n’ai reçu aucune convocation et je ne suis informé d’aucune démarche judiciaire me concernant », a-t-il déclaré. Il a également souligné que les documents mentionnés dans ces rumeurs n’étaient « ni signés ni cachetés », les qualifiant d’infondés.
Un communiqué officiel relance l’affaire
Bien que le communiqué mentionnant le nom de Farba Ngom n’ait pas été confirmé comme authentique, le Parquet du Pool judiciaire financier a, pour sa part, publié un communiqué officiel confirmant l’ouverture d’une enquête de grande ampleur. Selon ce document, le Parquet de Dakar a reçu plusieurs rapports émanant de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Ces rapports, en cours d’examen, mettent en lumière des pratiques suspectes impliquant plusieurs individus.
Le 12 janvier 2025, le procureur financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla a précisé que l’analyse approfondie d’un des rapports révèle des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux. Ces systèmes impliqueraient des sociétés écrans utilisées pour dissimuler des flux financiers douteux. Le montant global de ces transactions suspectes est estimé provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA.