Les membres du Groupe de rap Keur Gui n’ont pas été tendre avec le camp présidentiel qu’ils accusent de cultiver des contres valeurs. « Comment peut-on arrêter un ancien ministre (allusion à Me Ousmane Ngom, ndlr), le menotter comme un vulgaire malfrat, pour ensuite le vendre aux Sénégalais comme une compétence de premier ordre qui devrait travailler pour son pays. Parce que simplement, on a, depuis Kaffrine, solennellement fait apologie de la transhumance politique », a soutenu Fadel Barro.
Épluchant les 15 points du référendum, les conférenciers ont estimé qu’ils sont en déphasage avec l’esprit et la lettre des conclusions de la Commission nationale de réformes des Institutions (Cnri). Aussi, dénoncent-ils l’hypertrophie présidentielle. « Comment peut-on concentrer autant de pouvoir entre les mains d’une seule personne, reléguant l’Assemblée nationale au rang de chambre d’enregistrement et la Cour constitutionnelle au rôle de chien de garde du régime », se demande Fadel Barro et Cie. « Nous venons demander aux dignes fils du Saloum de porter le flambeau du refus », ont-il dit, rappelant : « Dans l’histoire de ce pays, c’est le Saloum qui avait porté le flambeau du « Non » lors du référendum de 1958 au moment où il s’agissait de défendre l’indépendance du Sénégal (…). Nous sommes venus à Kaolack pour demander aux Saloum-Saloum de porter ce flambeau du grand homme politique Valdiodio Ndiaye et de dire « Non » au référendum de Macky Sall motivé par des antivaleurs. Ce référendum repose sur des antivaleurs comme la perte de la parole donnée, pour faire la promotion du reniement. Et en votant « Oui » au référendum, on demande aux Sénégalais d’accepter cela ».