Fadel Barro en deuil , les confidences touchantes d’un petit fils pas comme les autres.

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Mimi… repose en paix
Tu étais mon père, une mère.
Tu nous a élevés, éduqués, instruits
Tu nous a appris à vivre en homme grand
La persévérance dans la dignité, la constance, la foi en soi, la conscience de ses actes.
Le respect, l’humilité. Le courage et l’audace… pas avec des mots, mais dans ton comportement de tous les jours.
Tu nous a appris à faire face à nos passions, nos craintes et nos peurs.
Tu étais progressiste et tu n’avais pas besoin de le clamer.
Je me souviens encore ta phrase combien vrai et juste: “la plupart des textes de ce monde sont écrits par des hommes, les femmes doivent se battre pour trouver leur place”. Ta place, celle que tu voulais, tu l’a gagnée et assumée.
Tu nous as appris à aborder le monde avec courtoisie et fermeté.
Tu nous as tellement inspirés, toi qui aidais sans calcul. Des paysans du Saloum au sérére du Sine, ta maison ne désemplissait pas en période de soudure. Tu distribuais des denrées, tu soignais les malades, tu assistais les femmes enceintes, tu recueillais les enfants pour les mettre à l’école. En témoigne le nombre d’homonymes que tu as dans ces contrées.
Oh Mimi, tu nous manqueras.
Au moment de partir, tu as étalé toute ta classe et ta grandeur. Doucement et sereinement tu as quitté ce monde en nous laissant un patrimoine immatériel immense. Tes petits enfants que tu as élevés comme tes fils se battront pour le préserver. Ta maison sera toujours celle de ceux qui n’en ont pas. Notre combat, toujours au profit des défavorisés.

Merci pour vos condoléances et messages de soutien. Merci à ceux qui se sont déplacés comme à ceux qui n’ont pas pu.

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