Des clients mauvais payeurs, la Société nationale d’électricité (Senelec) en compte énormément, surtout au niveau de certains démembrements de l’État. D’après la situation des créances publiée en fin juillet 2016, il ressort que ceux qui font le plus gripper les machines de la Senelec, sont l’administration et les collectivités locales avec des factures impayées chiffrées à un total de 66.106.544.516 milliards de franc Cfa.
L’administration et les collectivités locales sont des exemples à ne pas suivre en matière de paiement de créance. Avec ces deux démembrements de l’État, la Société nationale d’électricité (Senelec) continue d’enregistrer des arriérées de paiement de factures. Et cela, malgré l’apurement en cours de certaines créances réciproques dans le cadre d’une convention de dettes croisées avec l’État.
Ils ont, en effet, accumulé des factures d’électricité impayées qui s’élèvent à la somme de 66.106.544.516 milliards de francs Cfa, selon les derniers chiffres de créances rendus publics en juillet dernier par la Senelec et dont nous avons copie. Le classement de ces « mauvais payeurs » est dominé par les collectivités locales avec un cumul de factures de 44.126.691.985 milliards de francs.
Suit l’éclairage public qui se chiffre à la somme 36.278.123.298 milliards francs Cfa. Après viennent les Etablissements publiques à autonomie financière au Sénégal (Epafs-hôpitaux, agences…) avec 17.324.045.340 milliards de francs. Ensuite, viennent les Bâtiments & Sces avec 7.848.568.687 milliards francs Cfa. L’administration centrale qui traîne une facture impayée de 4.655.807.191 milliards francs Cfa clôture la liste.
Malgré ce gap énorme qui porte préjudice à la Senelec, l’entreprise a clôturé ses comptes de l’exercice 2015 avec un résultat net de 12 milliards de francs Cfa, fruit d’un effort de redressement de l’entreprise. Tout en poursuivant ses efforts en 2016 avec l’appui de l’État pour un meilleur service au consommateur.
Des résultats encourageants avec de bonnes perspectives
Des performances, la Senelec en a fait, si on se réfère aux chiffres des réalisations, au 5 août 2016 et des six dernières années, rendues publique par le service de la communication de la Senelec. Ainsi, on peut voir clairement que la qualité du service pour la fourniture du courant s’est nettement améliorée. Cela, en passant, pour ce qui est du temps de coupure, de 912 heures en 2011, à 120 heures en 2014, puis de 88 heures en 2015 et à seulement 44 heures cumulées actuellement pour 2016, avec un objectif de ne pas dépasser 60 heures cette année.
Dans le même temps, la presque totalité des pays de la sous-région font face à des délestages (Benin, Burkina, Ghana, Nigéria…). Au Sénégal, il n’y a plus de délestage par manque de production, il subsiste encore quelques pannes localisées sur le réseau de distribution, Senelec est en train de l’adresser dans le cadre du plan d’actions prioritaires 2016-2018, souligne le document.
Pour ce qui concerne la situation des projets opérationnels, on peut noter la centrale de charbon de Sendou en cours de construction. Quant aux énergies renouvelables, les centrales sont en phase de construction, non sans oublier les appels d’offres qui sont en cours pour le solaire.
Pour satisfaire la demande de la clientèle de 10.174 GWH à l’horizon 2030, de nouvelles capacités seront déployées et le coût moyen de kilowattheure prévu sur cette période sera de 65,54 francs Cfa.
Il est prévu un plan de recrutement 2016-2018 qui devra permettre à la Senelec de procéder à un niveau de recrutement qui lui permettra de faire face aux départs massifs à la retraite et autres déperditions et rajeunir ses effectifs.
Le Populaire