Le théologien et islamologue suisse est notamment visé par deux plaintes pour viol.
L’islamologue et théologien Tariq Ramadan, visé par deux récentes plaintes pour viol, a réagi pour la première fois en publiant, sur sa page Facebook, un message qui dénonce une «campagne de calomnie» enclenchée par ses «ennemis de toujours».
Le théologien suisse, visé depuis lundi par une enquête à Paris pour «viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort», s’exprime après la révélation d’une nouvelle plainte, déposée à Paris jeudi et qui dénonce des faits similaires.
«Je suis depuis plusieurs jours la cible d’une campagne de calomnie qui fédère assez limpidement mes ennemis de toujours, écrit le professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford (Grande-Bretagne). Il est triste de voir nos adversaires réduits à soutenir l’imposture et la tromperie érigées en vertu.»
«Mes adversaires ont enclenché la machine à mensonges»
Selon nos informations et celles du Monde, le récit de la deuxième plaignante, qui fournit des certificats médicaux à l’appui, fait état de «scènes de violence sexuelle d’une grande brutalité». Elles se seraient déroulées dans un grand hôtel de Lyon en octobre 2009.
Ce témoignage succède à celui d’une ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque : Henda Ayari, 40 ans, a publié ses accusations sur sa page Facebook le 20 octobre, en plein débat autour du harcèlement sexuel dans la société. Elle a été entendu mardi par les enquêteurs sur ces faits qui remonteraient à 2012 à Paris.
Une nouvelle plainte dans les prochains jours ?
Alors que son avocat a annoncé avoir porté plainte lundi pour «dénonciation calomnieuse», Tariq Ramadan affirme qu’une «nouvelle plainte sera déposée dans les prochains jours puisque mes adversaires ont enclenché la machine à mensonges». «Le droit doit maintenant parler, mon avocat est en charge de ce dossier, nous nous attendons à un long et âpre combat. Je suis serein et déterminé, a-t-il conclu.
Tariq Ramadan, 55 ans, petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, bénéficie d’une forte popularité dans les milieux musulmans conservateurs. Il est aussi très contesté, notamment dans les sphères laïques, qui voient en lui le tenant d’un islam politique. L’une de ses plus féroces opposantes en France, la journaliste et essayiste Caroline Fourest, affirme avoir été alertée par quatre victimes présumées en 2009.
Le Parisien avec Afp