Son préavis de grève devant expirer le 06 mars 2017, le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) alerte les autorités étatiques contre d’éventuelles perturbations qui surviendraient dans les universités publiques, passé ce délai.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction hier, mardi 28 février, le Saes constate, avec regret et amertume, que le gouvernement fait preuve de dilatoire dans la gestion du point d’accord sur la retraite. La nouvelle équipe de Saes dirigée par Malick Fall exige le respect de l’accord conclu entre le syndicat et le gouvernement. Tout en affirmant sa disponibilité et sa bonne volonté à œuvrer pour un climat apaisé dans le sous-secteur de l’Enseignement supérieur, le Saes se dit déterminé à se battre pour l’effectivité des points inscrits dans le préavis de grève.
Cette plateforme du Saes est articulée essentiellement autour de deux points notamment l’accord portant sur la modification de la loi 61-33 du 17 juin 1961 et du régime du Fonds National de Retraite (FNR). Sur ce point, Malick Fall, secrétaire général, et Cie soulignent ne peut plus être lié par la tenue d’une conférence sociale dont l’horizon se déplace régulièrement (juillet 2016, février, mars 2017…) pour la matérialisation de ce point d’accord. En outre, constatant le montant dérisoire de la pension de retraite des enseignants du supérieur, le Saes rappelle avoir convenu avec le gouvernement, sur l’automatisation du Fonds National de Retraite (FNR), de la mise en place d’un second pilier avec la retraite complémentaire et le nouveau processus de suivi et de pilotage du système de retraite.
En plus de la question de retraite qui fédère tous les enseignants, le Saes exige une évaluation du budget des universités publiques et leur utilisation. Car, précise le Saes, le déficit budgétaire des universités publiques est la principale cause du retard des salaires, malgré l’augmentation des frais d’inscription. Ce déficit persistant est une contrainte commune à toutes les universités, déplore le syndicat.