Notre confrère Le quotidien est revenu en détail sur l’audience que le chef de l’Etat a accordée au Dg de Senelec, Pape Mademba Bitèye, au ministre du Pétrole et de l’Energie, Makhtar Cissé et au Pca Khalifa Dia, en présence de l’Agent judiciaire de l’Etat Félix Antoine Diom, du ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo et de Boun Abdallah Dionne pour dégager la position du gouvernement dans ce dossier sulfureux. Il faut ajouter que la rencontre a servi de défouloir à tout ce beau monde, particulièrement à Antoine Diom qui a démonté par pièce le contrat Akelee-Senelec qu’il trouve inacceptable à tout point de vue.
L’ancien Dg de Senelec a eu également son tour pour s’expliquer, mais les arguments de l’Aje ont pesé sur la balance. Conséquence : le chef de l’Etat a demandé au Pca et au Dg de Senelec, en rapport avec l’Aje, de racheter toutes actions pour que Akelee devienne désormais une propriété de la société nationale d’électricité. Malgré la proposition du Pca de laisser les 20% à Amadou Ly et Cie, le chef de l’Etat s’est montré ferme et a rejeté ce plan. «Il faut tout racheter», leur a-t-il dit. Seulement il faudrait bien qu’un accord soit trouvé avec le top management de Akelee et celui de Senelec. La balle est désormais dans le camp du Dg de Akelee.
Si Amadou Ly refuse l’arbitrage du chef de l’Etat, on s’acheminera vers un contentieux qui peut démarrer devant les tribunaux sénégalais pour se terminer au tribunal arbitral de Paris. C’est donc parti pour un deuxième épisode de ce feuilleton médiatico-politique, à moins qu’il ne soit grassement dédommagé car en l’espèce, l’Etat du Sénégal est puissant et il a eu à le prouver par le passé avec ABS.