Comme on se retrouve ! Le Chef a à peine fait un an sur les cinq de son second mandat que ses partisans s’étripent déjà, s’accusant même de cannibalisme. Ainsi, l’armée mexicaine compterait des renégats dans ses rangs. Des messieurs et dames à l’agenda caché et qui lorgneraient le fauteuil du Chef.
Ces gens-là, il faut les tuer ou à tout le moins les démasquer pour leur faire la fête. Pour le moment, ceux qui s’illustrent le plus à travers ces accusations d’anthropophagie, ce sont des gens qui savent que leur existence prendrait fin au terme des deux mandats de celui qui les a nommés à des postes de prestige et qui ils retomberont dans le néant après.
S’ils ne transhument pas vers le régime de son tombeur ! Ils sont les plus bavards et tirent sur tout ce qui bouge. Ils n’ont bien sûr aucune représentativité si ce n’est leur proximité avec le Chef ou son épouse. Tous ces gens rivalisent de loyauté pour plaire au couple présidentiel.
Ils accusent sans les nommer leurs adversaires. Ces traitres seraient à l’intérieur du parti et siègeraient même chaque semaine à côté du Chef. Et ce dernier n’en saurait rien alors qu’on lui prête la réputation d’être l’homme le mieux informé de ce pays ? Comme c’est bizarre !
C’est sûr qu’il y a dans le régime actuel des gens qui ne veulent pas mourir idiots et portent des masques. Des messieurs et dames qui ont pu goûter aux délices du pouvoir et ne veulent guère s’en éloigner. D’où leurs courbettes à la porte du Chef. Pourquoi donc pensez-vous à ces transhumants devenus plus obséquieux que les militants de la première heure ? Ces individus sont à l’affut, et à la moindre tempête, ils vont quitter le bateau pour se ranger du côté du vainqueur. Les autres ? C’est-à-dire ceux que l’on désigne sans les nommer et à qui on prête des ambitions présidentielles. Eux, ils tentent de donner des gages de fidélité et le proclament partout même quand on ne leur pose pas la question. Et bizarrement, plutôt que de mettre fin à ce jeu de massacre, le Chef semble être au balcon appréciant le spectacle de ses petits Maures qui balancent après avoir soupé à sa table.
Lui qui voulait travailler dans la quiétude et réussir son mandat, le voilà bien servi par les éléments incontrôlables de son armée avec comme snipers des protégés de la vice – présidente. Pardon, de son épouse. Défense de ronger un os devant elle !