«Je suis au courant que résister à l’oppression est un principe ». C’est ce qu’a affirmé Guy Marius Sagna, vendredi dernier, lorsque les enquêteurs de la Sûreté urbaine (Su) lui font remarquer que participer à une manifestation interdite est une infraction pénale, selon les informations exclusives de Libération online. Durant tout son interrogatoire, l’activiste a assumé l’ensemble des faits qui lui sont reprochés, à l’exception de la violence sur un agent qui a d’ailleurs été écarté par le parquet dans son réquisitoire transmis au doyen des juges même s’il veut le mandat de dépôt. «Ces différentes interdictions sont illégales parce que la Constitution qui consacre le droit de manifester est au-dessus de ces arrêtés préfectoraux », dit encore Guy Marius avant de lâcher : «J’ajoute que l’Etat du Sénégal fait du «deux poids deux mesures » inacceptable dans une démocratie. Lorsque les militants du frère du Président ont manifesté devant le Palais présidentiel «dara fekou lène ci ». Egalement, les militants de l’Apr ont organisé une manifestation en 2013 dans ce qu’ils appellent le périmètre de sécurité. «Dara fekou lène ci ». Il en est de même de la manifestation organisée devant le Palais présidentiel lors du retour des lions de la Can 2019 ».
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