Depuis le combat entre Modou / Lac de Guiers 2 et Balla Gaye 2 / Gris Bordeaux, le Comité National de Gestion de la lutte (Cng) est le terme le plus utilisé. A juste raison car les lutteurs reprochent à l’instance dirigeante sa gestion des deniers retirés des sanctions et autres suspensions. Mais Eumeu Sène, lors du Drapeau du chef de l’Etat à Kolda a fait une ceinture arrière « weur ndombo » à ses partenaires et adversaires, estimant qu’ils « doivent s’y soumettre. Les lutteurs ont fauté, mais les sanctions sont pénibles ».
Ces derniers ont lancé des menaces, exigeant la démission ou le limogeage de Alioune Sarr et de son équipe, en place depuis 1994. A défaut de boycotter toutes les manifestations organisées par le Cng, jusqu’à ne plus lutter dès la saison prochaine.
Le leader de Tay Shinger, Eumeu Sène, accompagné de Boy Niang sur invitation du ministre des Sports Makhtar Bâ n’a pas esquivé la question. Mieux, il a même écorché ses pairs sur Sunulamb de mardi dernier.
« Le Cng a établi des textes pour régir la lutte avec frappe. Tous les lutteurs doivent s’y soumettre. Dès fois, il faut tout de même le reconnaître, nous lutteurs, ne respectons pas les interdits. Je cite souvent mon combat contre Balla Gaye 2. J’ai versé un seau contenant un bain mystique. Pour sécuriser mon cumikaay, j’ai dépassé le nombre autorisé des accompagnants. J’ai porté ensuite un coup irrégulier à mon adversaire, alors que l’arbitre avait interrompu l’action.
Il était logique qu’on me sanctionne. Seulement, je dois reconnaître que le Cng peut diminuer les sanctions financières. C’est compliqué et difficile. On doit revoir notre communication, privilégier le dialogue. Nous pourrons demander une audience au Cng pour discuter. Nous pouvons même saisir le ministre des Sports pour qu’il gère un entretien avec les membres du Cng afin de discuter des problèmes de la lutte. Les lutteurs ont faut », mais les sanctions sont pénibles », a-t-il dit.