Quatre étudiants américains inventent un vernis à ongles anti-viol. Les étudiants à l’origine de cette prouesse sont : Tyler Confrey-Maloney, Stephen Gray, Ankesh Madan et Tasso Von Windheim. Ils sont tous de la faculté des sciences de l’université de la Caroline du Nord. Leur invention sera bientôt commercialisée.
Le vernis anti-viol est un projet que les quatre étudiants avaient lancé en 2014, en réussissant à lever 5,5 millions d’euros, ce qui leur permettrait de lancer la production et la vente du vernis Undercover colors (ou « couleurs cachées ») dès 2017.
Le vernis anti-viol, d’après les explications fournies par les quatre étudiants, visent à faire passer la peur du camp des victimes à celui des agresseurs. Ce vernis permet de voir si une boisson a été empoisonnée par les drogues du violeur.
Il suffira de tremper ses doigts vernis dans le liquide et d’attendre quelques instants. En présence de drogue souvent utilisée par les violeurs pour profiter de leurs victimes telles que le GHB, le Xanax ou le Rohypnol, le vernis à ongles changera de couleur, a détaillé le journal The Independant.
Aux États-Unis, 18% des femmes sont victimes d’agression s3xuelle durant leur vie, soit presqu’une femme sur cinq et 5% des hommes déclarent avoir subi des viols ou des tentatives de viol au cours de leur vie, d’après le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Cette invention sera commercialisée bientôt, après celle concernant les sous-vêtements à décharges électriques, créée par de jeunes Indiens.
Mais, depuis 2014, le vernis Undercover colors avait toutefois suscité de vives critiques outre Atlantique.
C’est le cas de la blogueuse américaine Glosswatch. Cette dernière s’est interrogée sur le message que de tels outils anti-viol pouvaient renvoyer aux agresseurs.
« Je regarde cette invention et je me demande ce à quoi elle contribue réellement. D’abord nous avons eu les sous-vêtements anti-viol, les collants qui imitaient des jambes poilues afin de dissuader de potentiels agresseurs, maintenant des vernis à ongles qui détectent la drogue du violeur. On aurait presque le sentiment que le viol n’est pas un acte que les violeurs choisissent de commettre mais une chose inévitable à laquelle toutes les femmes doivent se préparer, comme le mauvais temps ou les bouchons« , avait-elle écrit dans un billet titré « Le vernis anti-viol: l’accessoire idéal de la culture du viol?, retweeté des centaines de fois.