Le candidat républicain s’est déchaîné sur Twitter contre un article du New York Times sur ses comportements souvent déplacés avec les femmes.
“Malhonnête”, “mensonger” : lundi 16 mai, Donald Trump a tiré à boulets rouges via Twitter sur un article paru la veille en une du New York Times. En s’appuyant sur une cinquantaine d’interviews, le quotidien a mis au jour le comportement souvent dérangeant du candidat républicain dans ses relations privées avec les femmes. Il relève notamment “des avances non désirées, des commentaires sans fin sur les formes féminines” et “une conduite déstabilisante sur le lieu de travail”.
Parmi les exemples donnés par The New York Times, celui de sa fille Ivanka est particulièrement troublant. “Elle est hot, n’est-ce pas ?” aurait-il demandé à Miss Univers 1997, Brook Antoinette Mahealani Lee, selon le témoignage de cette dernière (Trump était propriétaire du concours). Et ce alors que sa fille avait seulement 16 ans.
Le journal américain note néanmoins que le portrait qui ressort des interviews est “complexe, parfois contradictoire”. “Certaines femmes estiment qu’il s’est montré courtois et les a encouragées. Il en a promu plusieurs aux échelons les plus élevés de son entreprise, ce qui était un choix audacieux pour un grand promoteur immobilier à l’époque.”
“Trump girl”
Reste que le tableau d’ensemble est peu flatteur, à l’image de l’accroche de l’article. “Donald Trump avait à peine rencontré Rowanne Brewer Lane lorsqu’il lui a demandé de se changer”, raconte The New York Times, qui cite le témoignage de cette femme, à l’époque mannequin de 26 ans. Le milliardaire (44 ans en 1990) lui a donné un bikini avant de l’emmener à la piscine et de la qualifier de “sacrée ‘Trump girl’”. Cette scène a préludé à une romance entre Trump et la jeune femme.
Le 16 mai, cette même Rowanne Brewer Lane est venue à la rescousse de son “ex” dans des interviews télévisées, accusant The New York Times d’avoir déformé ses propos. En réalité, pour The Washington Post, le récit du NYT est plutôt fidèle et les critiques de Rowanne Brewer Lane ne suffisent certainement pas à le discréditer, comme l’a prétendu Trump dans ses tweets.
De leur côté, plusieurs responsables républicains ont fait vœu d’ignorer les histoires dérangeantes rapportées par The New York Times. “Les gens s’en fichent”, a déclaré dimanche Reince Priebus, le président du Comité national républicain, l’organe directeur du parti, rapporte The Guardian.
Playboy
Ce n’est pas la première fois que les journaux américains se penchent sur le rapport de Trump aux femmes. Il y a une semaine, The Washington Post publiait un article titré “De playboy à président ?” , revenant sur ses propos souvent très crus à la radio, dans des interviews avec l’animateur Howard Stern.