Lundi soir a lieu dans la banlieue de New York le premier débat entre Donald Trump et Hillary Clinton. Ce sera 56 ans jour pour jour après le premier débat télévisé dans l’histoire des Etats-Unis. En 1960, Richard Nixon était opposé à John Kennedy. Ce débat entré dans l’histoire avait attiré 70 millions de téléspectateurs, un record jamais égalé d’après la presse américaine, sauf peut-être lundi. Le face à face Trump-Clinton est considéré comme l’affrontement à ne pas manquer
Carmie McCook, qui conseille des élus depuis 25 ans, estime que ce n’est pas raisonnable : « J’aimerais lui dire… il faut préparer. Car il est faible sur les dossiers, et c’est à ça que va s’intéresser ce débat. Les questions vont fuser dans tous les sens. Il doit faire des efforts et ajouter de la substance dans ses interventions. Le problème d’Hillary Clinton, en revanche, semble être qu’elle a toujours l’air prête comme une politicienne professionnelle, et les Américains en ont assez de ce langage. Elle doit se concentrer et prendre un ton qui montre beaucoup plus d’empathie. »
Si les débats présidentiels ne peuvent pas faire élire un candidat, ils peuvent avoir un effet négatif dans la campagne. Car ce premier face à face entre Hillary Clinton et Donald Trump intervient à un moment où les sondages donnent les deux candidats au coude à coude dans les Etats indécis. Rien de tout cela ne rassure les états-majors.