La “Maison-Blanche d’hiver”. Le président américain surnomme ainsi sa résidence secondaire de Mar-a-lago en Floride. C’est dire si Donald Trump compte bien y séjourner un certain temps lors de son mandat. Preuve en est, depuis qu’il a été investi, il y a un mois, le milliardaire y a déjà passé trois de ses week-ends, avec famille et gardes du corps en pension complète, pour un coût 9,4 millions de dollars (9 millions d’euros).
Et ce n’est pas tout. Les excursions de ses fils Eric et Donald Junior, accompagnées des services secrets, en Uruguay ou aux Émirats arabes unis, pour l’ouverture d’un terrain de golf, ont été estimés à près de 100 000 euros de frais d’hôtel. En sus, le plus jeune des fils du président, Barron, scolarisé à New York, vit toujours avec sa mère dans la Trump Tower, au sein d’un quartier ultra-sécurisé par les forces de l’ordre. 470 000 euros sont dépensés chaque jour pour une surveillance permanente.
11,3 millions de dollars dépensés en un mois
Les Trump sont habitués à un certain train de vie, mais certainement pas le contribuable américain qui va devoir payer la facture de cette cour itinérante. Et pour l’instant, la note est plutôt salée. Depuis le 20 janvier dernier, la présidence Trump a coûté 11,3 millions de dollars (10,6 millions d’euros) aux Américains. À titre de comparaison, c’est à peu près ce que Barack Obama a dépensé en moyenne sur un an : 12,1 millions de dollars pour ses voyages officiels, soit 11,4 millions d’euros.
“C’est une façon très dépensière de conduire ses affaires, et le président devrait le reconnaître” s’inquiète, auprès du Washington Post, Tom Fitton, le président de Judicial Watch, une organisation qui surveille les activités gouvernementales. Car les coûts “externes” à chaque voyage de la famille présidentielle sont aussi à considérer. A titre d’exemple, le shérif de Palm Beach a déclaré que les 25 jours passés par Donald Trump dans sa résidence secondaire depuis l’élection de novembre avait coûté 60 000 dollars (56 000 euros) par jour aux contribuables en heures supplémentaires de policiers.