Donald Trump veut restreindre l’attribution des célèbres visas H-1B, plébiscités par les industries de la tech dans la Silicon Valley. Le président américain adoptera un décret dans ce sens dans la soirée de ce mardi 18 avril depuis l’Etat du Wisconsin. Mais la balle est surtout dans le camp du Congrès. Les parlementaires sont les seuls habilités à changer les règles du jeu.
Donald Trump n’a pas d’atomes crochus avec Apple, Google et les autres géants de la Silicon Valley. Et selon lui le visa H-1B est octroyé à des étrangers peu qualifiés pour des fonctions que pourraient remplir des salariés américains.
Il peut s’appuyer sur une étude publiée au début du mois par un centre d’études non partisan. Le Bureau national de la recherche économique estime que le programme mis en place en 1990 tire les salaires vers le bas et restreint l’accès des Américains à l’industrie de la tech, même s’il pointe une contribution très positive à l’innovation et à la vitalité de l’économie.
Les sociétés américaines peuvent accorder jusqu’à 85 000 H-1B par an. D’une durée de 36 mois, il est renouvelable une fois. Les ingénieurs et développeurs indiens comptent parmi les principaux bénéficiaires du programme. L’administration Trump a déjà mis fin à la procédure accélérée pour l’octroi de ces visas, mais le décret aura une portée limitée, seul le Congrès peut réformer le programme.
Plusieurs projets de loi ont déjà été déposés. Les grosses entreprises ne pourraient plus recruter via ce visa au-delà d’un certain quota, et le salaire minimum pour postuler serait revu à la hausse
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